Le stock de poulpe va très bien. Le ministère de l'agriculture et de la pêche maritime annonce une amélioration de 50% de la biomasse du poulpe pour la saison d'automne en comparaison avec les données de la saison passée. «C'est la meilleure augmentation de stock enregistrée en 10 ans», relèvent les responsables du ministère. «A l'issue de sa campagne de prospection scientifique d'automne du stock des céphalopodes de la zone Sud Atlantique à bord du navire de recherche «El Hassani», l'INRH a pu constater une importante amélioration du stock de poulpe par rapport à l'automne de l'année précédente», ajoute la même source qui mentionne également l'amélioration du stock de la seiche selon les observations scientifiques. Les responsables disent que le repos biologique a permis le déroulement dans de bonnes conditions du recrutement. Cela dit, la présence de juvéniles de poulpe dans une proportion encore importante «allant jusqu'à 50% constatée par l'INRH a conduit le département de la pêche maritime à retarder la reprise de la pêche au 1er décembre au lieu du 15 novembre, et ce dans le souci de maximiser la production annuelle future du poulpe tout en répondant aux exigences de durabilité». Ces données confirment le rétablissement du stock de céphalopodes observé depuis quelques années, malgré les fluctuations liées aux conditions environnementales. «Elle conforte par ailleurs l'ensemble des parties prenantes dans les mesures prises pour l'aménagement de cette pêcherie, en particulier le zoning, les repos biologiques et le système VMS (le suivi de l'activité des navires par satellite) qui a permis de faire des progrès importants en matière de contrôle et de gestion spatiale du stock», expliquent les autorités compétentes. L'amélioration du stock pousse aujourd'hui les responsables à revoir à la hausse le quota de pêche prévu initialement. «Le quota de poulpe pour la région Atlantique Sud pour la saison d'automne-hiver 2016 a été fixé à 39.000 tonnes. Pour rappel, la saison automnale de 2014-2015 avait démarré avec un quota de 30.000 tonnes», précise le département de la pêche maritime. Les responsables affirment que grâce à la stratégie Halieutis, «le système de suivi, contrôle et surveillance (SCS) s'est vu doté d'une approche intégrée couvrant la chaîne de production de l'amont à l'aval et ce, en adoptant un suivi et une surveillance à tous les stades de cette chaîne: contrôle en mer, notamment par satellite, contrôle au débarquement, contrôle dans la chaîne de valeur et suivi des captures par des moyens électroniques». Et de conclure : «Ces mesures de contrôle et de surveillance modernisées ont fortement contribué au respect des zones et périodes interdites à la pêche du poulpe et des quotas instaurés, réduisant considérablement les marges de manœuvre du circuit informel».