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Le barreau de Casablanca, chasse gardée des hommes
Publié dans La Vie éco le 02 - 01 - 2017

C'est donc bientôt la fin de l'année, et nous espérons tous que la prochaine soit bénéfique et heureuse pour notre pays, ses dirigeants et sa population. L'on peut aussi penser, imaginer, rêver à quelques changements, qui seraient le signe d'une évolution mentale et intellectuelle.
Par exemple, on a beaucoup parlé des droits de l'homme... sans jamais citer ceux de la Femme! Et si on accordait à cette partie de la population une plus grande participation à la vie de la Cité ? Je pense, par exemple, au système du barreau, qui régit la vie professionnelle des hommes en robe noire. Parmi les avocats qui exercent, la gent féminine est plutôt bien représentée. On trouve des avocates francisantes, hispanophones, parfois ayant étudié à l'étranger et suivi des cursus de formation auprès de tribunaux occidentaux. Leur nombre (sans citer de chiffres, car les données sont imprécises) est conséquent, et elles apportent, au sein des austères Cours de justice, la vivacité, le dynamise et l'entrain, qui mettent un peu d'«ambiance» en ces lieux réputés sévères et rigides. Ce nombre leur aurait permis, à elles seules, de peser, voire d'orienter les élections professionnelles, et de féminiser davantage un corps professionnel, celui des avocats majoritairement composé d'hommes. Dans cet ordre d'idées, on peut se demander si un jour, à Casablanca, il pourrait y avoir...UNE bâtonnière, qui succéderait ainsi à des dynasties d'hommes ayant occupé ce poste et cette fonction prestigieuse. En France, on s'approche de cette situation, puisque la bâtonnière adjointe est une femme; au Québec, on franchit le pas, avec l'élection, en 2015, de la première femme à occuper cette fonction. Laquelle, rappelons-le, n'est pas qu'honorifique.
Président du conseil de l'ordre, il lui appartient de gérer les différents aspects touchant à la profession, son exercice, et ses rapports avec les autorités locales et les tiers. Soulignons aussi que le terme bâtonnier provient bien du mot «bâton»...pris en un sens particulier.
Au Moyen-âge, en effet, l'exercice de la profession se faisait sous la bannière d'une confrérie, symbolisée par la hampe, grand bâton portant un fanion. Si ces traditions ont disparu, le symbole a perduré, traversé les siècles, pour finalement s'imposer comme le symbole des défenseurs. Le rôle du bâtonnier s'est ensuite étoffé et développé avec le temps. Aujourd'hui c'est une véritable institution, dont les rôles sont multiples, mais peu connus du grand public. Rappelons que cette fonction échoit à celui qui a été élu par ses pairs, lors des élections professionnelles. Et c'est pourquoi on peut légitimement s'interroger : Pourquoi les quelque mille avocates que compte le barreau de Casablanca n'ont jamais réussi à faire élire une de leur consœur à ce poste prestigieux? Blocage psychologique, jalousies diverses, concurrence professionnelle? On ne le saura sans doute jamais, mais on peut par contre constater que les magistrats (et leur ministère) ne connaissent pas ce genre de ségrégation. On ne compte plus les femmes juges, bien sûr, et elles atteignent souvent des grades élevés au sein de leur corporation et tout le long de leur carrière professionnelle.
On ne compte plus les femmes présidant des audiences, dirigeant des services divers au sein des tribunaux, comme magistrates, mais aussi comme suppléantes ou membres du parquet. Leur efficacité est unanimement reconnue, et il arrive aussi que leur réputation les précède. Ainsi, récemment, au tribunal pénal d'Ain Sebââ, on a entendu des prévenus s'apostropher avant leur passage en audience, se félicitant que leur dossier ait été enrôlé salle 8, plutôt que salle 4. La raison ? Dans la première salle, la Cour était composée d'hommes, alors que dans l'autre, elle ne comportait que des femmes. Ces dernières étant connues pour leur intransigeance, leur connaissance parfaite des dossiers, ainsi que leur réticence à accorder des circonstances atténuantes et leur sévérité, quant aux peines infligées.
Espérons donc que cette féminisation des professions juridiques suive sa progression, pour aboutir , enfin, un jour, à l'élection d'une femme à la tête du plus grand barreau du pays, ce qui représentera à coup sûr un gage de modernité, et la preuve que la gent féminine peut accéder à des fonctions qui ne sont pas «la chasse gardée» de leurs homologues masculins.... (Qui ne verraient certainement pas cela d'un bon œil !)


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