La demande est légèrement supérieure par rapport à 2015. Automobile, aéronautique, finance, nouvelles technologies…, les secteurs qui recrutent. Les commerciaux toujours sollicités n Les salaires à l'embauche stagnent, voire baissent. Le marché de l'emploi a été moins atone qu'en 2015. Après un début d'année relativement calme, le deuxième trimestre a connu un certain dynamisme, selon les cabinets de recrutement sondés. Plusieurs secteurs sont derrière cette tendance. A commencer par les métiers émergents du Maroc, notamment l'automobile (câblage et construction) et l'aéronautique. «Le secteur de l'aéronautique devrait monter en puissance dans les années à venir», estime Philippe Montant, DG de Rekrute. «Les profils les plus en vue sont les techniciens spécialisés dans les domaines de l'ingénierie du câblage, de l'aéronautique et de l'automobile», ajoute Ali Serhani, DG associé du cabinet Gesper Services. Concernant l'offshoring, les avis divergent. Pour M. Serhani, le secteur commence à s'essouffler alors que pour le DG de Rekrute, les téléconseillers sont toujours très demandés du fait que les entreprises du secteurs connaissent de forts taux de turn-over. Les sociétés technologiques et les banques/assurances sont également citées par les professionnels du recrutement pour leur relatif dynamisme depuis le début de l'année. De même que les sociétés de prestation de services aux entreprises. Concernant les métiers les plus demandés, hormis les TS en aéronautique et automobile, «ils restent ceux liés à la fonction commerciale : responsable commercial, vendeur terrain, chef de vente, chargé d'affaires…», affirme Essaid Bellal, DG du cabinet Diorh avant d'ajouter que les candidats recherchés doivent au moins être titulaires d'un bac+2 ou plus et bénéficier d'une expérience de plus de 2 ans. Les métiers liés à la finance sont également toujours plébiscités, de même que les spécialistes des RH, des informaticiens. Toutefois, même si le marché est plus dynamique qu'en 2015, les rémunérations ne suivent pas. «La tendance est à la stagnation, voire à la baisse. Vu la rareté des opportunités, je pense que les salaires sont plus réalistes actuellement, contrairement à quelques années auparavant», précise M. Bellal. «Nous avons observé une baisse des salaires à l'embauche. Elle varie de 30 à 35% selon les profils. Généralement, les entreprises préfèrent ne plus s'aventurer à proposer des salaires mirobolants», ajoute pour sa part Ali Serhani. Par ailleurs, les recruteurs sont devenus de plus en plus exigeants : en plus des compétences techniques, l'expérience dans le même domaine et les qualités personnelles influent beaucoup sur les décisions de recrutement. Pour le reste de l'année, et après une période estivale relativement calme, les professionnels ne préfèrent pas se prononcer pour le moment et attendent le mois d'octobre, soit après les élections, pour pouvoir parler de reprise. Mais on peut déjà affirmer qu'ils se montrent plutôt optimistes…