Après l'annonce de la cession de 7 % des parts de l'Etat dans le capital de Maroc Telecom, le PJD et l'USFP demandent l'audition de hauts responsables économiques et politiques. La polémique sur la privatisation des 7% des parts publiques dans Maroc Telecom continue. Les groupes parlementaires du Parti justice et développement (PJD) et de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) ont déposé une "demande d'audition" de hauts responsables du dossier, et à leur tête Abdeslam Ahizoune, Président directeur général de Maroc Telecom. Dans son édition du 8 août 2011, le quotidien arabophone Akhbar Elyoum rapporte que selon des sources bien informées, les groupes islamiste et socialiste ont également demandé l'audition de Salaheddine Mezouar, ministre RNI de l'Economie et des Finances. La demande d'audition, déposée devant la Commission financière et du développement économique de la Première chambre, a pour objectif d'obtenir des explications sur l'avenir de la part de l'Etat dans Maroc Telecom, qui atteint aujourd'hui 30 %. Les parlementaires entendent également juger de la pertinence des justifications économiques avancées par l'Etat au sujet de l'accélération de l'opération de cession en cette période de transition que connaît le Maroc. Selon un récent communiqué du ministère de l'Economie et des Finances, après évaluation par une banque d'affaires, les parts nationales seraient mises en vente sur le marché boursier au profit d'institutionnels et d'investisseurs marocains. Après l'opération, qui pourrait rapporter 8 à 9 milliards de dirhams dans les caisses de l'Etat, les parts nationales représenteront 23 % et Vivendi resterait majoritaire avec 53 % du capital de la société de télécoms. Photo: Abdeslam Ahizoune, PDG de Maroc Telecom.