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Analyse: Des élections anticipées au Maroc, signe d'accalmie ?
Publié dans Lakome le 02 - 08 - 2011

Le roi du Maroc souhaite la tenue d'élections législatives anticipées en octobre pour hâter des réformes dont il a jeté les bases mais ce dessein semble peu en mesure de satisfaire l'opposition qui demande des mesures contre la corruption et plus de pouvoirs pour la prochaine assemblée.
Mohammed VI était intervenu le 9 mars pour promettre des réformes constitutionnelles et tenter, semble-t-il, de désamorcer un début de mouvement de contestation dans le royaume semblable à ceux survenus en Tunisie et en Egypte.
Les électeurs ont, certes, approuvé le 1er juillet par référendum une nouvelle Loi fondamentale, mais cela n'a pas mis fin aux manifestations pacifiques à répétition organisées à l'appel des jeunes du Mouvement du 20 février.
Le journal Al Ittihad al Ichtiraki, de l'Union socialiste des Forces Populaires, deuxième plus grand parti de la coalition gouvernementale, s'attend toutefois à ce que ces élections "donnent un sens à la Constitution".
"Les élections représenteront le premier exercice d'après la nouvelle Constitution qui pourra se transformer en un rendez-vous avec l'histoire comme il peut répéter (...) les déséquilibres précédents".
CORRUPTION
Mais certains estiment que ces réformes pourront mettre fin à la contestation uniquement si la corruption est combattue.
Selon Ahmed el Bouz, professeur de sciences politiques a l'université Mohammed V de Rabat, des élections anticipées peuvent désamorcer la contestation dans la rue seulement si les autorités "font preuve d'une détermination plus sérieuse dans la lutte contre la corruption et en empêchant des personnes soupçonnées de malversations de se présenter aux élections".
Mohand Laenser, chef du parti Mouvement populaire, autre parti de la coalition, doute que ce scrutin puisse modifier le rapport des Marocains à la politique. "On ne peut pas changer de candidats et la mentalité de l'électeur en un an. C'est un processus qui exige du temps, des années peut-être".
Des élections législatives sont organisées depuis presque 50 ans au Maroc mais elles sont généralement considérées comme une façade. L'absentéisme est tel qu'à peine la moitié des parlementaires sont présents lors du vote du budget. Le pouvoir reste largement aux mains du monarque et de sa cour, qui nomment le gouvernement et s'occupent des sujets importants.
Le ministère de l'Intérieur a rencontré une dizaine de partis politiques afin de trouver un accord pour tenir les législatives le 7 octobre, plutôt qu'en septembre 2012.
"On travaille 24 heures sur 24 sur de nouvelles lois qui feront que ces élections transforment le Maroc en un vrai modèle de démocratie dans le monde arabe", a assuré un porte-parole du gouvernement.
LA VIEILLE GARDE AU POUVOIR ?
Mais la tenue de ce scrutin n'est pas synonyme de changement pour Lahcen Daodi, membre du parti Justice et développement. "On ne veut pas que des élections anticipées nous contraignent à accepter des lois qui amèneront seulement des petits changements (...). On ne peut plus prendre les Marocains pour des imbéciles. Ils veulent des élections transparentes", dit-il.
Omar Radi, du Mouvement du 20-Février, redoute que des élections ne reconduisent "la vieille garde de parlementaires dans l'hémicycle".
"Le palais a tout intérêt à garder les mêmes profils pour enfoncer davantage cette idée prédominante dans la tête des Marocains qu'on ne peut pas faire confiance aux partis et que seul le roi est digne de notre confiance", dit-il.
De nombreux partis politiques s'inquiètent en outre du rôle du parti Authenticité et modernité, dont on dit qu'il a bénéficié de l'aide du palais et du ministère de l'Intérieur depuis sa création en 2008.
La presse économique salue toutefois l'organisation de ces élections anticipées, à l'image de L'Economiste.
"Il faut que les élections aient lieu en octobre (...). (Nous) jouons là notre survie économique et sociétale", écrit le quotidien. "Chacun le constate et s'en plaint tous les jours: l'économie se paralyse peu à peu, les désordres s'installent un peu partout, nul ne prend plus de décision, les déficits ne sont plus tenus par personne, les chantiers sont à l'arrêt", dit-il.
Photo: Electeur marocain.


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