Le projet de Constitution s'inscrit dans la logique réformatrice et moderniste initiée par SM le Roi Mohammed VI depuis plus de dix ans, jetant les bases d'un nouveau pacte constitutionnel entre la monarchie et le peuple, a souligné, mercredi à Bruxelles, la juriste franco-marocaine Latifa Ait Baala. Ce texte est porteur d'un renouveau démocratique substantiel qui mérite d'être souligné, d'autant plus que le contexte régional est fortement marqué par des mouvements de contestation sociale sans précédent, a indiqué Mme Ait Baala lors d'une rencontre internationale sur le thème ''Projet de Constitution : la révolution tranquille du Maroc''. Tout en soulignant que le Maroc a entamé sa réforme institutionnelle bien avant ce qui est appelé ''Printemps arabe'', la juriste a précisé que ce projet consacre les fondamentaux démocratiques tous azimuts tant aux plans politique et économique, que social et culturel. Le texte constitutionnel, que d'aucuns qualifient de ''révolution'', renforcera nécessairement les acquis ''combien nombreux'' du Maroc en matière des droits de l'Homme, de bonne gouvernance, de lutte contre la corruption, d'indépendance de la justice et d'égalité homme-femme. Pour sa part, M. Lotfi Chelbat, du Collectif des associations euro-marocaines, a d'emblée relevé qu'à l'heure où des pays arabes vivent des mouvements de protestation intenses allant jusqu'à la violence, le Maroc s'en tient à consacrer son propre cadre institutionnel dans la continuité du processus de réformes déjà engagées. Il a tenu à préciser que cette réforme constitutionnelle marque un grand tournant démocratique dans la mesure où elle consolide les fondements de l'identité plurielle du Royaume et consacre la séparation et l'équilibre des pouvoirs, dans le cadre d'une monarchie constitutionnelle, parlementaire et sociale, où les pouvoirs du Parlement sont renforcés. Une première dans l'histoire Royaume, la nouvelle loi fondamentale a été faite par des Marocains pour les Marocains eux-mêmes, dans un esprit de transparence, d'ouverture et de consolidation de l'édifice démocratique et institutionnel du pays, s'est-il félicité. Organisée par le Collectif des associations euro-marocaines, cette conférence-débat a été animée par deux experts belge et marocain et marquée par la présence de diplomates, d'acteurs politiques et associatifs ainsi que de membres de la communauté marocaine en Belgique.