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Le Secrétaire général de l'Istiqlal, lors de la commémoration du 37ème anniversaire de la disparition du leader Allal El Fassi :
Publié dans L'opinion le 16 - 05 - 2011

Allal El Fassi était une personnalité historique distinguée, un érudit Alem, innovateur et leader politique ouvert, orateur et homme de dialogue
A travers le discours historique du 9 mars, SM le Roi a inauguré le chantier des réformes constitutionnelles d'une façon inédite
La salle du théâtre municipal de Mohammadia a abrité, le vendredi 13 mai 2011, un important rassemblement istiqlalien réunissant les militants de diverses régions du Royaume. Des personnalités politiques et culturelles, des syndicalistes et des leaders de l'armée de libération étaient également au rendez-vous.
Une occasion pour l'ensemble de vivre un moment fort à travers la célébration du 37ème anniversaire de la disparition du leader de la libération, figure de proue des personnalités politiques, culturelles et de la pensée, le défunt Allal El Fassi dont la personnalité constitue l'un des points de la convergence des vues du peuple marocain.
Lors de cette rencontre, le Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal, M. Abbas El Fassi, qui a présidé cet événement grandiose en compagnie d'une délégation du Conseil de la présidence, de membres du Comité exécutif et de membres de la famille du leader, a prononcé un important discours que nous publions ci-après :
Mesdames, messieurs,
Nous commémorons, aujourd'hui, le 37è anniversaire de la disparition du leader Allal El Fassi dont la personnalité réunissait des qualités que peu d'autres avaient : c'était, en effet, une personnalité notoire et un patriote distinguée, un Alem parmi les plus grands Ouléma du Maroc et du monde musulman, un érudit et un novateur, un leader politique ouvert sur toutes les écoles et tous les courants de pensée, un poète créatif, un orateur éloquent, un négociateur au vues claires ayant le sens de la répartie et aux arguments forts et convaincants, fier de ses origines, attaché à l'identité de sa société, très imbu des théories et de la pensée de son siècle aussi bien que des autres doctrines et courants, conscient de l'ampleur des défis et exigences de la lutte pour briser le joug de l'occupation sous toutes ses formes: intellectuelles, matérielles, politiques et culturelles ; et dont les domaines d'intérêt et le combat portait bien au-delà des frontières de son pays. Son activité ne se limitait pas, en effet, à un espace géographique limité mais s'étendait aux diverses sphères africaine, arabe, islamique et internationale ; aussi peut-on constater que ses domaines d'intérêt intellectuel avaient plusieurs ramifications, les espaces de son combat multiples, qu'il avait une vision prospective et anticipatrice de ce que son pays devrait être après l'indépendance. Il était, de ce fait, un théoricien à la vue perçante, ayant une vision globale du projet de société dont il a brossé les contours dans son livre de référence «L'autocritique», s'inspirant de toutes les écoles de pensée mais se distinguant par ses conclusions en vue d'édifier l'Etat marocain démocratique incarné par la monarchie constitutionnelle et où sont protégées et préservées les libertés individuelles et collectives, l'Etat des institutions reposant sur le droit et la souveraineté de la loi.
Nous sommes fiers de commémorer cet anniversaire sous le signe de «Allal El Fassi pionnier de la lutte du peuple pour une Constitution démocratique» à un moment où est déclenchée une nouvelle dynamique marquée par un débat autour de la question constitutionnelle au Maroc dynamique lancée avec succès par SM le Roi Mohammed VI qu'Allah l'assiste et le glorifie dans le discours historique du 9 mars à travers lequel Sa Majesté à inauguré le chantier des réformes constitutionnelles d'une façon inédite et que le peuple, dans toutes ses composantes a accueilli avec une très grande joie ; discours qui a insufflé un élan prometteur auprès de tous les acteurs politiques et de la société civile, ouvert les portes de l'espoir en l'avenir démocratique du pays devant les jeunes dont notre parti a très tôt mesuré l'importance et le rôle et à l'encadrement desquels il a accordé une importance particulière à travers ses associations de jeunesse, ses rouages et instances et ses organisations parallèles.
Nous enregistrons, avec satisfaction et foi en l'avenir, que notre jeunesse ait prouvé sa volonté de s'engager effectivement dans la vie politique et son désir sincère de contribuer au processus de réforme que mène SM le Roi, chose que la communauté internationale a accueillie avec respect et considération confortant ainsi l'image positive de notre pays et qui ne cesse de prendre de la hauteur depuis l'accession de SM Mohammed VI au trône de ses glorieux ancêtres, grâce a la diversité des grands projets, conçus et suivis (régulièrement) par Sa Majesté aux niveaux économique, social et politique, parmi lesquels le chantier des réformes constitutionnelles.
C'est donc dans ce climat général marqué par le débat serein et responsable qui se déroule au sein de notre société au sujet de la démocratie et des réformes constitutionnelles, que s'inscrit le thème de cette commémoration en vue de mettre en exergue l'enracinement de la lutte pour la liberté et de soulever la question constitiutionnelle dans la pensée du leader et dans la lutte du Parti de l'Istiqlal, étant l'une des principales constituantes de l'édification de l'Etat marocain indépendant et moderne et la garantie de la liberté à laquelle il était fortement attaché et qu'il défendait avec foi, partant de son experience personnelle, lui qui en avait été privé lors de ses son longues souffrances engendrées par les exils et l'emprisonnement à l'intérieur comme à l'extérieur du pays.
Mesdames, messieurs,
La lutte nationale dans notre pays a été étroitement liée à la conception de la nature du régime devant être le nôtre au lendemain de l'indépendance. Dans ce contexte, nous trouvons que le leader était en tête des hommes du mouvement nationaliste marocain moderne qui ont saisi l'importance des libertés et du pouvoir démocratique ainsi que la nécessité de parvenir à l'élaboration d'une Constitution arrêtant les prérogatives des différents pouvoirs dans le cadre de la Monarchie constitutionnelle.
Dans ce cadre, la question de la démocratie a constitué l'une des constances fondamentales pour la défense de laquelle le leader Allal El Fassi a voué sa vie très tôt, convaincu qu'il était que le combat pour la liberté et l'indépendance n'aurait pas de sens si le peuple ne jouit pas d'un système démocratique garantissant les libertés individuelles et collectives, où la dignité du citoyen est protégée et qui assure à l'être humain tous ses droits, dans le cadre d'un Etat de droit adossé aux institutions constitutionnelles.
Il croyait donc en la nécessité de joindre à l'action nationaliste pour la libération une réflexion profonde en vue d'élaborer une vision claire et globale concernant la nature du projet de société à réaliser.
C'est ainsi que la question de la démocratie était déjà présente dans le programme politique de la Koutla de l'action nationale au début des années 30 du siècle dernier, laquelle avait décidé les autorités du protectorat en présentant, après de larges concertations, un mémorandum contenant les revendications du peuple marocain, en novembre 1934 et qui insistait sur la nécessité d'entamer la mise en place des bases de la démocratie locale. Au sujet de quoi le leader notait: « Avant de donner à ces réformes leur forme définitive, le Bloc (Koutla) a veillé à prendre l'attache de toutes les strates de la nations, dans les villes comme dans les campagnes, afin de jauger les attentes des citoyens et de sonder les opinions et les orientations générales pour (ensuite) conclure que le pays a un besoin pressant d'un système qui protège les droits des marocains et leurs intérêts collectifs et individuels et les conduise sur la voie droite du progrès .
Pour atteindre cet objectif, les doléances englobaient l'organisation d'élections locales, la constitution de conseils provinciaux et un conseil national élu ayant pouvoir de proposition et auxquels seront soumis les projets de loi pour adoption, ceci étant un pas vers la promulgation d'une vraie Constitution propre au pays».
Le leader écrit dans son ouvrage «Les mouvements de libération» paru en 1948: «Ce que veut le parti, c'est la démocratie telle que perçue par les grands pays occidentaux. Aussi, parmi ses missions, figure l'éducation permanente à la démocratie au profit de l'ensemble du peuple, la revendication de l'enseignement obligatoire dans les villes et les campagnes au profit des garçons comme des filles, la familiarisation de la nation avec la vie constitutionnelle avec ses diverses institutions et qui instruit (le peuple) et lui fait prendre goût à ce à quoi il aspire en termes de régime démocratique».
Malgré l'opposition violente de l'occupant aux démarches réformatrices du leader et ses compagnons, ces derniers étaient déterminés à franchir un autre pas, plus audacieux encore, qui transforma le combat pour les réformes (même avec la présence étrangère), à travers la présentation du Manifeste de l'indépendance et (la réclamation) d'un régime démocratique incarné par la Monarchie constitutionnelle, le 11 janvier 1944.
Le leader note, à ce propos, dans son livre «La démocratie et la lutte du peuple marocain pour» : «Même si la question du régime constitutionnel ne se pose pas au Maroc occupé, le Parti de l'Istiqlal réclame néanmoins la promulgation d'une Constitution démocratique qui reconnaisse les droits humains pour tous les citoyens et qui tienne compte des conditions de vie des Marocains et de leurs besoins», car l'édification de l'Etat marocain moderne d'après l'indépendance doit reposer sur de réelles bases démocratiques permettant au peuple de participer à la gestion de ses affaires et lui conférant le droit de contrôler les gouvernants, dans un climat de liberté individuelle et collective et de pluralisme politique issu, de façon naturelle et spontanée, de la volonté populaire et reflétant la diversité des choix des citoyens et la pluralité des écoles de pensée et des courants doctrinaux chez les élites.
En y regardant de près, (l'on constate que) ce que le leader a accumulé et son apport à la pensée et à la théorie politiques ainsi que son effort et son combat sur le terrain, procèdent d'un intérêt particulier pour les questions de liberté, de démocratie et celle relative à la Constitution, ce qui constituait pour lui une préoccupation permanente et pressante et que l'on retrouve aussi bien dans «Les mouvements de libération» en 1948, que dans «L'autocritique» (1952) ou dans «La bataille d'aujourd'hui et de demain», «La démocratie et la lutte du peuple marocain …», etc. ainsi que dans ses conférences et discours et dans la littérature du parti qui regorge de ses théorie, positions, propositions, (le tout) constituant une source intarissable où puisent penseurs, hommes politiques, chercheurs sérieux et dont s'éclairent les militants sincères.
Mesdames, messieurs
Le leader espérait voir l'indépendance aller de paire avec l'édification des institutions démocratiques car il considérait que la condition sine qua non de la véritable renaissance de la nation était essentiellement l'indépendance, puis la liberté dans le cadre de la monarchie constitutionnelle dont il a traité avant l'indépendance et que SM Mohammed V a annoncée dans le discours du 15/11/1955 en disant: «Nous vous assurons, de notre côté, que nous serons un Roi constitutionnel dans un Etat moderne, démocratique et indépendant». Cette option a cependant piétiné du fait des suites des négociations d'Aix les Bains et de l'incohérence du gouvernement formé au lendemain de l'indépendance. Ce au sujet de quoi le leader remarque: «Il n'est pas vrai que le parti a cessé de revendiquer les élections et la Constitution, car nous avons continué à les réclamer dans nos discours, nos articles (de presse) et dans nos discussions avec SM le Roi… mais le gouvernement n'était pas de cet avis, car les acteurs d'Aix les Bains n'étaient pas prêts à assumer les conséquences de la démocratie».
Nonobstant cela, le parti a continué, sous la houlette du leader, à coordonner avec SM Mohammed V qui avait déjà dit au leader Allal El Fassi: «Soit rassuré, Si Allal, je proclamerai prochainement le pouvoir constitutionnel».
Dans la continuité de cet idéal national important, le leader dit: «Nous nous sommes mis d'accord, avec SM le Roi, sur les points du projet d'un pacte royale, que j'avais la charge de transmettre au Souverain et d'en discuter le contenu avec lui, l'amender selon sa convenance et avec l'accord de mes frères. Sa Majesté en a accépté l'esprit général et les fondements constitutionnels qu'il renfermait pour en faire le noyau du pacte royal annoncé par le Souverain le 8 mai 1958».
C'est ainsi que le Parti de l'Istiqlal, sous la conduite du leader, a poursuivi ses efforts militants pour asseoir les outils juridiques et constitutionnels nécessaires à l'édification du projet sociétal, à la réalisation duquel il aspirait.
Comme résultat de cette orientation, il a été procédé à la promulgation de la loi sur les libertés publiques le 15 novembre 1958, à l'ère du gouvernement que présidait feu Haj Ahmed Balafrej, Se crétaire général du Parti de l'Istiqlal.
Le parti, sous la houlette du leader de la libération, a poursuivi la lutte pour sortir le pays de la situation de non constitution et vaincre toutes les entraves qui pourraient se dresser face à cet objectif. Il avait affirmé dans ce sens que la nature de l'étape exigeait de se concentrer sur la finalité qui n'est autre que la Constitution nonobstant la partie qui aura à l'élaborer et à l'annoncer. A cet égard, il avait dit: «Dès que SM Mohammed V avait annoncé sa détermination à consacrer le régime constitutionnel du Royaume avant 1962, et après son décès, son Héritier a confirmé cet engagement. L'attention fut alors focalisée sur ce que serait la Constitution et qui la rédigera, les avis étant partagés entre les partisans de la formation d'une assemblée constitutive, si celle-ci doit être élue pour que la Constitution soit démocratique et ceux qui optaient pour une assemblée désignée arguant que cette dernière pouvait remplir la même mission d'autant plus que la future loi fondamentale sera soumise à référendum populaire.
Et (le leader) d'exprimer son avis sur cette question, objet de débat encore de nos jours, en ces termes: «Même si j'ai déjà dit, dans «l'autocritique», préférer que la Constitution soit élaborée par une assemblée élue, la situation du Maroc ne permettait pas alors de choix à qui voulait, avant tout, sortir le pays de l'état de pouvoir absolu à celui de pouvoir constitutionnel ; aussi, le parti a-t-il jugé cette question secondaire et ne mérite pas que l'on s'y attarde».
Armé de cette conviction et soucieux de contribuer à renforcer le projet constitutionnel promis par SM le Roi, le leader s'est associé activement et positivement au vœu royal selon une vision bien au-dessus des calculs politiques étroits, plaçant l'intérêt supérieur du pays au-dessus de toute autre considération et expliquant dans «la démocratie et la lutte du peuple…»: «SM le Roi m'a demandé de rédiger une note concernant la démarche à suivre pour rédiger la Constitution, ce que j'ai fait en me limitant à énumérer les (divers) genres de Constitutions et les méthodes de leur élaboration, selon le droit constitutionnel, tout en veillant à souligner que le Roi et le peuple, toutes tendances confondues, étant persuadés de la nécessité de consacrer la vie parlementaire, il ne faudrait pas, voire qu'il est indispensable que le débat autour de la Constitution ne prenne pas une tournure politique mais revête un caractère purement national».
SM le Roi a alors opté pour un conseil pour l'élaboration de la Constitution le 26 août 1960 dont le leader fut ensuite élu président.
Cependant, les manœuvres de certains milieux hostiles à la démocratie ont fait avorter cette importante initiative et empêché que cette aspiration populaire se réalise du temps du regretté Mohammed V.
Lorsque feu SM Hassan II accéda au pouvoir, le leader lui rappela la promesse de son père concernant la Constitution et lui suggéra de promulguer une loi fondamentale en attendant de préparer la Constitution ; et de fait, la loi fondamentale fut annoncée le 02/06/1962, date à laquelle fut formé un gouvernement auquel participa le leader de la libération, (tandis que) le Parti de l'Istiqlal a fait campagne en faveur de la Constitution qui était, en réalité, un texte avancé et dont la stricte application était de nature à sortir le pays du pouvoir absolu pour l'installer dans l'ère de la souveraineté des institutions démocratiques à même de donner au peuple le droit de participer à la gestion de ses affaires et à lui conférer pouvoir de contrôler le gouvernement.
Néanmoins, les observateurs qui s'intéressent à cette époque, ceux qui l'ont étudiée et évalué ses résultats, relèvent avec grand regret l'ampleur de la chute douloureuse de la démocratie dans notre pays au lendemain de l'éclosion de forces hostiles à la nouvelle option démocratique ; ainsi, on inventa le Front de défense des institutions constitutionnelles (FDIC), qu'on gratifia d'une majorité artificielle au mépris de la volonté des électeurs, au sortir des premières législatives en 1963 et immédiatement après la promulgation de la Constitution, ce qui fit dévier le processus démocratique et installa la falsification systématique de toutes les élections jusqu'en 2002 ; ce fut là une grande défaite pour le processus démocratique et une régression que le peuple n'apprécia guère, que les élites rejetèrent et que le parti combattit en passant à l'opposition responsable dans la rue et par toutes les formes de lutte légale, aussi bien que sous la coupole du parlement, sous la férule du leader qui l'animait, l'inspirait et l'enflammait par ses interventions distinguées et qui étaient, en vérité, autant de leçons de démocratie et de dénonciations des altérations de l'action parlementaire en matière de législation et de contrôle du gouvernement ; ce, jusqu'à la proclamation de l'état d'exception en 1965 et que le parti, sous la conduite du leader, combattit de toutes ses forces, arguments à l'appui et avec une foi inébranlable en les canons de la démocratie, ses objectifs, considérant, non sans raison, que l'état d'exception constituait un repli et une occultation de la légitimité et une suspension du contrôle des gouvernants par le peuple. Tout en ne cessant de réclamer sa levée, le regretté leader en faisait alors une question de principe qui ne peut s'accommoder d'aucune solution intermédiaire et refusant catégoriquement de voir le parti assumer quelque responsabilité sous un tel régime.
Il mettait constamment en garde contre les dangers du renoncement aux acquis démocratiques et aux (avantages) de la Constitution suspendue dont les principes et les garanties constituaient le socle de la monarchie constitutionnelle au Maroc, ce qui le conduisit à prendre la tête de la campagne contre la Constitution de 1970 pour être très en recul (par rapport à la précédente). Le parti boycotta alors les élections organisées selon les termes de ce texte et poursuivit son combat, sous la houlette du leader, en pratiquant une opposition responsable en vue de changer la Constitution, d'abroger tout ce qu'elle contenait comme dispositions dangereusement régressives et procéder à des réformes politiques réelles et conformes aux attentes du peuple.
Pour ce faire, il entreprit de mobiliser les bonnes volontés et de conjuguer les efforts dans un cadre unitaire en réunissant la famille istiqlalienne composée de l'Istiqlal et de l'Union nationale des forces populaires (UNFP) au sein de la Koutla nationale en 1970 qui put adopter des positions remarquables à travers lesquelles elle prouva sa présence active et efficiente sur la scène politique, ce qui amena la révocation du parlement avant terme et l'annonce de la Constitution de 1972. Toutefois, même si cette dernière était meilleure que les précédentes, la Koutla jugea plutôt de ne pas prendre part au référendum la concernant estimant que la situation du pays exigeait des réformes constitutionnelles et politiques plus profondes.
Le leader a continué de lutter pour l'ouverture politique, la consolidation des fondations de la démocratie, les réformes constitutionnelles et pour la défense des causes qui préoccupent les citoyens, jusqu'à ce qu'il rendit l'âme, sans jamais dévier de la ligne du combat auquel il a consacré sa vie et visant à édifier le Maroc indépendant, uni en tant que peuple, territoire et doctrine (religieuse) et à l'abri de toute forme d'extrémisme.
Mesdames, messieurs,
L'évocation de quelques étapes marquantes du combat du leader de la libération pour un Maroc indépendant reposant sur les fondements constitutionnels qui garantissent les libertés et protègent la dignité du citoyen a pour but de tirer les enseignements à même d'encourager les générations montantes, de les éclairer, d'affûter leur volonté et d'affermir leurs pas sur la voie de la lutte patriotique sincère, attachées aux constantes de leur nation, conscientes de la spécificité de leur société et désireuses d'être au diapason des mutations que connaît le monde.
Nous prenons acte, à cette occasion et avec grande fierté, de la révolution constitutionnelle, démocratique, tranquille et prometteuse que mènent le trône et les peuple, toutes franges et tranches d'âge confondues et à leur tête la jeunesse sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, laquelle révolution constitue le couronnement et une source de fierté pour l'aboutissement de l'âpre et difficile combat du peuple, encadré par le Mouvement national et par le leader de la libération, Allal El Fassi, en premier aux côtés du libérateur du pays, feu SM Mohammed V, initiateur et guide de la Révolution du roi et du peuple dont les jeunes doivent, à présent, tirer les leçons concernant l'intérêt à porter aux affaires publiques, l'implication dans l'action politique, la défense des causes de leur nation, l'attachement aux constantes nationales et la préservation de leur identité.
Il m'est agréable, à ce sujet, de citer, en guise de conclusion cet important extrait de «L'autocritique» dans lequel le leader affirme: «Si les générations précédentes ont appris à notre public et même à nos penseurs de ne point se soucier de nombre de questions nationales, notre devoir est, en revanche, d'attirer l'attention du peuple sur la nécessité de se départir de pareils errements et d'œuvrer à raviver la fibre politique afin que la nation recommence à se préoccuper de ses affaires et à contrôler l'action de ses gouvernants, solidairement entre le Roi, le gouvernement et le peuple, pour la préservation du patrimoine spirituel et matériel de ce glorieux peuple».
Puisse Allah avoir le leader de la libération en Sa Sainte Miséricorde, Oua Assalamou alaykoum oua Rhmatou Allahi oua Barakatouh !


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