La défense d'Ali Anouzla réagi suite à la publication ce vendredi par un quotidien de l'USFP d'informations selon lesquelles des «documents secrets» auraient été retrouvés chez Ali Anouzla et pourraient valoir au journaliste un procès devant un tribunal militaire pour atteinte à la sécurité de l'Etat. Communication des avocats de la défense M. Ali Anouzla : Alerte contre la fabrication de fausses vérités en vue de manipuler l'opinion publique M. Ali Anouzla est actuellement détenu au sein de la prison de Salé 2, poursuivi pour apologie de terrorisme et d'assistance au terrorisme, après la publication d'un lien sur le journal numérique arabophone Lakome.com dont il est le directeur. Il est clair qu'il est détenu et poursuivi pour avoir fait son travail de journaliste, qui consiste à diffuser l'information, au service du droit à l'opinion et à l'expression. Depuis son arrestation, les tenants de la fausse propagande s'évertuent, à travers leurs médias, à publier des diffamations qui portent atteinte à sa dignité et à son intégrité, au point de laisser entendre son probable jugement par un tribunal militaire, pour cause de possession de documents secrets de nature sécuritaire. Les avocats de la défense confirment à l'opinion publique nationale et internationale que conformément à tous les standards internationaux, M. Ali Anouzla est un détenu d'opinion, que les chefs d'accusation portés contre lui lors de l'enquête préliminaire sont relatives à ce qui a été qualifié d'« apologie et assistance au terrorisme », accusations qu'Ali Anouzla a rejeté complètement en refusant de signer le procès-verbal de cette enquête préliminaire. De plus, l'enquête détaillée n'a pas encore démarré. Les avocats n'ont pas pu, à ce jour, avoir accès aux documents du dossier remis au juge d'instruction, hormis les procès verbaux des interrogatoires de l'enquête préliminaire. La défense considère que la diffusion de rumeurs concernant l'éventualité que M. Anouzla soit déféré devant la juridiction militaire sur fond d'accusations graves, n'est qu'une partie d'une manigance globale qui vise à liquider M. Anouzla sur les plans professionnel, médiatique et celui des droits humains, et dont les auteurs cherchent à manipuler l'opinion publique, en réaction à l'immense indignation mondiale soulevée par son arrestation et son inculpation, et à la solidarité nationale et internationale grâce à laquelle ont été mis en évidence les motivations politiques de ce dossier mal ficelé. M. Anouzla et sa défense demeurent toutefois prêts à toutes les éventualités, et feront face avec toute la vigueur requise aux stratagèmes qui cherchent à salir son honneur en évoquant des accusations lourdes et en utilisant les plus vils moyens. Face à cette situation, la défense met en garde toutes les parties qui violent la présomption d'innocence de M. Anouzla, qui manipulent les médias, falsifient les faits ou organisent des fuites d'éléments du dossier (dont le caractère confidentiel est garanti par la loi), et ce pour tenter d'influencer l'instruction et la justice. La défense estime que le fait d'agiter le spectre de poursuites éventuelles relève de la pression psychologique et de l'intimidation qui ne sauraient sortir du cadre d'un plan de nature policière, qui va échouer. En effet, M. Anouzla n'est aucunement concerné par quelque document secret ou sécuritaire que ce soit et ne sait pas comment ces prétendus documents, s'ils existent, auraient été versés au dossier. La défense saisit l'occasion pour rappeler que M. Anouzla a le droit de recevoir en prison les journaux et les livres. La privation de liberté dont il est victime aujourd'hui ne saurait aller jusqu'à l'incarcération de ses idées et la violation de ses droits. Rabat, le 4 octobre 2013 Les avocats de la défense d'Ali Anouzla: . Le Bâtonnier Abderrahmane Benameur . Le Bâtonnier Abderrahim Jamai . Maitre Khalid Soufiani . Maitre Naima El Guellaf