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HRW : "Quand les autorités confondent journalisme et soutien, elles font peur à tous les autres journalistes qui écrivent en toute légitimité sur de telles organisations"
L'ONG internationale Human Rights Watch considère que Lakome a fait son travail dans le respect des standards du journalisme et demande la libération d'Ali Anouzla. L'ONG internationale Human Rights Watch (HRW) a publié à son tour un communiqué concernant l'arrestation et la détention d'Ali Anouzla, le directeur de Lakome arabophone. «Les autorités marocaines devraient libérer le journaliste Ali Anouzla, à moins qu'elles prouvent que l'article constituait une incitation à la violence imminente», explique l'ONG. "Ali Anouzla, comme les autres journalistes à travers le monde, considère que c'est son travail de couvrir ce que Al Qaida et ses affiliés disent et font", affirme dans ce communiqué Joe Stork, directeur intérimaire Moyen Orient et Afrique du nord à HRW. «Quand les autorités confondent journalisme et soutien, elles font peur à tous les autres journalistes qui écrivent en toute légitimité sur de telles organisations». HRW rappelle que dans son article, Ali Anouzla ne soutient pas le message de la vidéo, il se contente d'informer sur son contenu. Cette vidéo d'Aqmi était d'ailleurs décrite comme étant de la «propagande». L'ONG relève par ailleurs l'incohérence du traitement de cette affaire par les autorités marocaines en soulignant que la vidéo d'Aqmi avait été intégrée sur le site francophone de Lakome - qui n'est pas dirigé par Ali Anouzla et dont le staff n'est pas détenu par les autorités - alors qu'Ali Anouzla a été arrêté pour un simple lien vers un blog d'El Pais, qui contenait lui-même un enregistrement de la vidéo. Human Rights Watch rappelle enfin que Youtube a supprimé cette vidéo d'Aqmi mais qu'elle est toujours accessible (au 18 septembre) sur le site français de partage Dailymotion.com. Hier, l'organisation mondiale CPJ (Comitte to Protect Journalists) a estimé dans un communiqué qu'Ali Anouzla n'a fait que partager un contenu médiatique qui était pourtant déjà facilement accessible. «Les autorités marocaines, comme beaucoup d'autres avant elles, utilisent la lutte contre le terrorisme comme un outil pour s'attaquer aux journalistes critiques», a estimé Sherif Mansour, coordinateur du programme MENA du CPJ. Amnesty International et Reporters Sans Frontières ont également condamné l'arrestation d'Ali Anouzla et demandent sa libération immédiate.