Condamné en 2012 à dix ans de prison pour trafic de drogue, cet Espagnol fait lui aussi partie des 48 prisonniers ayant bénéficié de la grâce royale. Il est rentré en Espagne cette semaine après avoir purgé seulement un dixième de sa peine. Condamné l'année dernière à 10 ans de prison pour trafic de drogue, Antonio Garcia Ancio est rentré libre cette semaine en Espagne. Il fait partie des 48 prisonniers espagnols graciés mardi par le roi Mohammed VI. Ce citoyen espagnol avait été arrêté en avril dernier à Tanger avec son père, camionneur, en possession de près de 9 tonnes de haschisch cachés dans leur camion. La présence de son nom sur la liste des graciés n'a pas été appréciée par les autorités espagnoles selon nos informations. Même son père s'en est étonné dans une interview téléphonique de la prison de Tanger avec le média espagnol Andaluces.es. Son père, Antonio Garcia Vidriel, a lui été condamné à 6 ans de prison (peine ramenée à 4 ans). Âgé de 67 ans, l'homme est gravement malade et a suscité en Espagne un élan de mobilisation : près de 70 000 Espagnols ont signé une pétition pour obtenir son transfèrement en Espagne pour raisons humanitaires. C'est en sa faveur que le roi Juan Carlos a intercédé auprès d'Abdelilah Benkirane et du palais royal marocain lors de sa dernière visite au Maroc, et ce afin d'accélérer côté marocain la procédure de transfèrement. Abdelilah Benkirane a annoncé à la fin de la visite de Juan Carlos que le gouvernement marocain autorisait le transfèrement. Aujourd'hui, Antonio Garcia Vidriel attend toujours le dernier feu vert pour quitter la prison de Tanger et rejoindre sa nouvelle cellule en Espagne. La grâce obtenue mardi par son fils montre que le cas Daniel Galvan n'est pas isolé et révèle de réels dysfonctionnements au sein du cabinet royal.