Le ministère de la Justice et des libertés a publié un communiqué ce vendredi expliquant que la grâce ayant profité à 48 détenus espagnols dont Daniel Galvan, est une décision royale qui a été dictée par des considérations d'intérêt national. Le ministère de la Justice ne se prononce pas sur les raisons de la grâce de Daniel Galvan, condamné en 2011 à 30 ans de prison pour pédophilie, et affirme dans son communiqué ne pas avoir participé à l'élaboration de la liste des détenus espagnols graciés. Ce sont les services espagnols qui ont insisté auprès du cabinet royal pour inclure Daniel Galvan dans cette liste, a appris Lakome ce vendredi d'une source proche du dossier. «Si la grâce a profité à une personne impliquée dans des crimes particuliers, la personne en question a été extradée et interdite du territoire marocain» affirme simplement le communiqué diffusé par le ministère de la Justice ce vendredi 2 août, estimant qu'avec cette mesure d'interdiction «les sentiments des victimes» ont été pris en compte. Le département de Ramid utilise le terme «extradé» alors que Daniel Galvan a été gracié au Maroc, il est donc rentré libre en Espagne. Le communiqué ajoute que la grâce qui a profité à des citoyens espagnols «entre dans le cadre des relations stratégiques qui lient les deux pays amis». Il est précisé également que cette grâce est intervenue «lors de la récente visite du souverain Espagnol dans notre pays dans un échange de bons procédés telle que le veut la coutume dans pareilles circonstances», précisant que le Roi avait accordé sa grâce, de la même manière pour des tunisiens détenus au Maroc suite à la visite officielle du président Marzouki. Le cabinet royal de son côté ne s'est toujours pas expliqué sur cette affaire.