Diplomatie : le Maroc futur BRICS ?    Cannabis licite : 4082 tonnes produites en 2024 (ANRAC)    Sécurité : la DGSN dresse un bilan prometteur    Belgique : Un début d'épidémie de grippe « relativement précoce »    Le poète marocain Mohamed Aniba Al Hamri n'est plus    Secteur de la santé : la coordination syndicale annonce une reprise des actions    En 2024, Abdellatif Hammouchi a consacré la souveraineté sécuritaire du Maroc et le rôle de Rabat dans la lutte antiterroriste    Drones militaires : informations confuses et illusoires autour de l'usine israélienne de BlueBird Aero Systems au Maroc    IFFHS Awards 2024: Bouchra Karboubi cinquième meilleure arbitre féminine au monde    France: plus de 100 migrants secourus dans la Manche    Les Années de la Culture Qatar-Maroc 2024 : Célébration d'une année d'échanges culturels sans précédent    ICESCO : Lancement de "Montre-moi ton sourire", une bande dessinée pour lutter contre le harcèlement scolaire    Les FAR arrêtent des militaires algériens    La sélection marocaine prend part aux championnats arabes en Jordanie    Brahim Diaz: Madrid avant Paris !    Le MAS se sépare de son entraîneur italien Guillermo Arena    "Sur le point de partir" : Le coach de Galatasaray s'exprime sur la situation de Ziyech    Le code de la famille passé au crible    Gigantesque marche populaire à La Havane contre le blocus américain    Hamas accuse l'entité sioniste de poser de nouveaux obstacles dans les négociations    Eradiquer ensemble le fléau    Hajar Akhoutir, lauréate de marque    Syrie : Les femmes défient le nouveau pouvoir    Donald Trump menace le Canada, le Panama et le Groenland    Le PAM salue les réformes du code de la famille    Des initiatives renouvelées au service du rayonnement culturel du Royaume    Premier League : La série noire de Manchester City va-t-elle s'arrêter là ?    Ligue 1 : Hakimi et Ben Seghir dans l'équipe type de la phase aller    L'adoption de la taxe carbone, une étape cruciale pour l'évolution écologique du Maroc    Managem accélère son expansion en Guinée    GPBM. Ouverture exceptionnelle des banques ce week-end    Chutes de neige de samedi à lundi dans plusieurs provinces marocaines, selon un bulletin d'alerte    Abdeljabbar Rachidi expose à Manama les grandes lignes du chantier de l'Etat social, porté par S.M. le Roi    Manama: Le Maroc participe à la 44e session du conseil des ministres arabes des affaires sociales    Résilience de l'économie malgré les incertitudes    Régularisation fiscale : les guichets de la DGI resteront ouverts en fin de semaine    Lesieur Cristal et Nareva Services. Une alliance pour un avenir durable    L'OPM célèbre le nouvel an avec un programme festif de musique latine    1-54 Contemporary African Art Fair revient pour sa 6e édition en Afrique    Espagne : Le PSOE de Sanchez refuse d'intégrer un groupe parlementaire pro-Polisario    Maroc : Après 62 ans d'attente, les députés adoptent le projet de loi relatif à la grève    Polisario fails to relaunch its friendship group within the European Parliament    Crise de l'eau : la Direction générale de l'hydraulique et les agences des bassins hydrauliques se réunissent    Bayt Mal Al-Qods : des projets d'une valeur de 4,2 millions $ en 2024    Tourisme : près de 97 MMDH de recettes à fin octobre    AMMC : Othman Benjelloun renforce sa participation dans le capital de CTM    Un pont de création, de dialogue et d'échanges entre artistes, étudiants et critiques    L'artisanat, une passerelle vertueuse rassemblant dans son savoir-faire toute la diversité du Royaume    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Débats et réalité
Publié dans Lakome le 09 - 07 - 2013

Le Maroc est devenu, de nos jours, un lieu de rencontres et de débats nationaux et internationaux. Leurs thèmes sont divers et variés mais la plupart tourne autour des droits humains, de la démocratie participative, de la bonne gouvernance, de la constitutionnalisation du libre accès à l'information et des autres horizons qu'ouvre la constitution de 2011. Grosso modo, assister à toutes les conférences requiert une année sabbatique car on a vite fait d'en devenir «accro».
Donc, toute honte bue, j'avoue avoir un penchant pour ces rencontres et des débats qui les suivent. Cependant, une pernicieuse perplexité m'envahit lorsque j'assiste à celles où les intervenants sont des stars marocaines de la transparence et de la démocratie participative. A les écouter, on sort convaincu que la démocratie est installée au Maroc, que la liberté d'expression y est respectée, que les critères de bonne gouvernance y sont obligatoires et que l'accès à l'information y est libre. Mais une fois le perron des grands hôtels franchi et les grandes salles climatisées quittées, on se trouve devant une réalité toute autre.
Par exemple, lorsque vous réintégrez votre lieu de travail encore enveloppé dans un nuage de bons principes que les chantres de la transparence ont développé pour vous, votre premier constat sera que l'information est essentiellement captive car toujours considérée comme une source de pouvoir. Ceux qui la retiennent ne sont nullement découragés par les nouvelles technologies de communication et la rapidité de circulation de l'information qu'elles permettent. L'impact de ces technologies peine encore à les dissuader de cette conception du traitement de l'information, alors que quoiqu'ils fassent, l'obligation de transparence les talonne et l'information trouvera son chemin pour arriver à la personne intéressée.
Et même, lorsque, afin de promouvoir la transparence, les institutions marocaines se dotent de sites web, leurs mises à jour posent de sérieux problèmes, nombreux d'entre eux affichent des informations datant de plus d'une année. Est-ce un manque de réactivité des informaticiens face à l'abondance de l'information ou est-ce un manque de collaboration de la part des responsables?
Le milieu associatif n'échappe pas, à son tour, à la rétention d'information. Si vous avez un tant soit peu la fibre associative et des velléités de militantisme vous avez vite fait de vous rendre compte que les dirigeants des associations souffrent aussi du syndrome du zaïm dictateur. Ils dirigent d'une main de fer leur entourage en bloquant la circulation de l'information et en faisant fi de toute démocratie et de reddition de comptes malgré leur prêchi-prêcha sur la bonne gouvernance et la transparence.
Finalement, la réalité de l'accès à l'information dans notre pays me pousse à poser certaines questions : pourquoi ce divorce permanent entre le principe de son libre accès appelé par tous les vœux et la pratique de la rétention de l'information? La cause est-elle notre impuissance à nous arrimer pour de bon à la transparence et à la modernité ? Ou pire, sommes-nous un peuple définitivement schizophrène devant ces modes de gestion de la vie publique?
Fatiha Daoudi


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.