Le militant sahraoui unioniste Mustapha Salma a été hospitalisé mardi soir suite à une grève de la faim qu'il mène depuis près d'un mois à Nouakchott, en Mauritanie. Il exige de pouvoir réintégrer les camps de réfugiés de Tindouf, en Algérie, où se trouvent encore sa femme et ses quatre enfants. En septembre 2010, à son retour d'un séjour au Maroc durant lequel il a annoncé son soutien au plan marocain d'autonomie, Mustapha Salma, ancien patron de la sécurité des camps de Tindouf, a été arrêté par la direction du Polisario et accusé d'espionnage au profit de Rabat. Détenu au secret pendant plusieurs jours, il a finalement été relâché sous la pression internationale et expulsé vers la Mauritanie, où il se trouve toujours actuellement sous la supervision du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR). Malgré son ralliement à la cause marocaine, Mustapha Salma refuse de s'installer avec les siens à Smara, d'où il est originaire et où vit toujours son père. Le Polisario de son côté le qualifie de «traïtre» et refuse de le laisser revenir dans les camps de réfugiés de Tindouf. Une impasse qui dure depuis plus de deux ans maintenant.