Un rassemblement des familles et des ONG des droits de l'Homme a lieu en ce moment (16h00) devant la prison de Zaki dans la ville de Salé en attente de la libération des cinq détenus politiques du groupe Belliraj. La libération des trois Cheikhs salafistes, Abou Hafs, El Fizazi et Kettani est aussi attendue. Après des contacts de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion avec les familles des détenus politiques, il apparait que la libération de ceux qui étaient qualifiés de "prisonniers politiques" par les associations des droits de l'homme, serait imminente. Les cinq détenus, Mohammed El Marouani, Mostafa El Mouatassim, Mohammed El Amine Ragala, Abdelhafid Sriti, Al Aabadela Maelainain, ont été condamnés par la Chambre criminelle de Rabat chargée des affaires terroristes, dans sa décision du 16 juillet 2010, pour « avoir formé une cellule terroriste qui pratiquait contrebande d'armes et braquages pour financer des actions visant à renverser le gouvernement » à 10 ans de prison, confirmant les peines prononcées par le tribunal de Première instance. La Cour avait rejeté des motions de la défense demandant une enquête sur les allégations de torture et les irrégularités procédurales entourant les arrestations et la détention. (Wikileaks: Lire la traduction française du câble diplomatique de l'ambassade des Etats-Unis à Rabat sur l'affaire). D'autre part, selon Abderrahim Mouhtad de l'association Annasir, l'administration pénitentiaire a établi des contacts avec les célèbres cheikhs de la Salafia : Abou Hafs, El Fizazi et Kettani. Leur libération est aussi attendue aujourd'hui, 17 mars 2011, ou demain selon nos informations. Cependant, les autres détenus salafistes prépareraient déjà des actions de protestation pour avoir été exclus de « la grâce ». Selon un membre des familles de ces détenus, les groupes de Kénitra et de Salé préparent une grève de la faim jusqu'à « ce que justice soit faite ». Près de 1000 détenus apparentés à ce courant religieux selon les autorités, sont toujours en prison depuis les attentats de Casablanca de 2003. Photo: manifestation des familles des détenus politiques du groupe Belliraj le 13 décembre 2010 à Rabat.