Le Maroc est classé dans la dernière catégorie en matière de transparence des secteurs de la sécurité. Les marchés publics de la défense et l'approvisionnement sont des secteurs à haut risque de corruption, selon l'ONG Transparency. Transparency Grande Bretagne vient d'annoncer les résultats de son étude sur la corruption et le risque de corruption dans les secteurs de la Défense. Gouvernements, armées, sociétés privées de sécurité, société civile dans 82 pays représentant 92 % des dépenses d'armement ont été interrogés par l'ONG de lutte contre la corruption. Les résultats ressortent quatre catégories de pays, de 0 à 4. L'Allemagne et l'Australie sont les pays les plus transparents en la matière et sont classés dans la catégorie 4. Quant au niveau 0, il rassemble les pays ne disposant d'aucun mécanisme d'action contre la corruption. A ce niveau de haut risque de corruption, figurent des pays comme le Maroc, l'Afghanistan, le Qatar, l'Iraq, l'Arabie Saoudite ou le Bahreïn. Selon Azeddine Akesbi, ancien secrétaire général de Transparency Maroc, « le Maroc est classé dans le niveau très élevé de risque (...) Il a obtenu une note de 52 sur 308, soit une moyenne de 16,88 %. En fait, le maroc est très proche du dernier niveau qualifié de Critique qui correspond à l'intervalle de scores entre 0-16,6%. Dans l'ensemble des cinq domaines concernés, le maroc obtient des scores très faibles. Les meilleurs scores par domaine spécifique ne dépassent pas 25 %, enregistrés dans les dimensions risques politiques et risques des opérations. Le score le plus faible concerne les marchés publics de la défense et l'approvisionnement avec 5 %» Transparency Maroc ainsi que l'Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) avaient attiré l'attention sur l'opacité qui entoure les appels d'offres de l'armée, une opacité reconduite par un décret du gouvernement Benkirane, fin décembre 2012.