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Moulay Idriss Zerhoun : Berceau de l'Islam au Maroc
Publié dans La Gazette du Maroc le 10 - 04 - 2006

À quelques kilomètres de Volubilis, adossé aux premiers versants du massif du Zerhoun, le village de Moulay Idriss Zerhoun entoure de ses maisons blanches la tombe du premier roi du Maroc, Idriss 1er. C'est d'ailleurs aux Idrissides que remonte la création du noyau initial de l'Etat sur la base de l'Islam. Le Maroc d'aujourd'hui plonge ses racines dans cette cité qui marqua le passage de la Mauritanie tingitane au Maroc musulman. Elle fut d'ailleurs construite avec les matériaux prélevés sur les vestiges de Volubilis. Tout un symbole…
Idriss ben Abdallah (Idriss 1er) n'est autre que le petit-fils d'Ali et de Fatim-Zohra, fille du Prophète Sidna Mohammed. En 789, il connaît de grandes inquiétudes à la cour de Bagdad où il est recherché, comme opposant aux Abbassides (descendants d'El Abbas oncle du Prophète), devenus à leur tour les nouveaux maîtres du monde musulman. Après le massacre de sa famille à Fakh en 786, il s'enfuit en direction du Maghreb. Laissant les combats entre factions musulmanes derrière lui, il se réfugie d'abord en Egypte. Enfin, il se dirige vers le Maroc en passant par Tanger et Tlemcen, avant de s'installer définitivement à Volubilis, ville adossée au massif de Zerhoun. Il est accueilli par la grande tribu amazighe : les Aourba (vivant autour de Volubilis), conduite alors par Abdelhamid Al-Aourbi. Celui-ci
en fervent admirateur des descendants du Prophète, lui donne en mariage, sa propre fille Kenza. En témoignage d'estime et d'attachement aux descendants du Prophète, il lui cède le pouvoir politique et militaire. Idriss 1er est ainsi proclamé Imam, six mois après son arrivée. La conséquence immédiate de cette « abdication » volontaire et librement consentie est l'expansion fulgurante de l'Islam dans
tout le Maroc et au-delà. Fort de l'appui inconditionnel des Aourabas et ses autres alliés amazighs, il rejette l'autorité du calife de Bagdad et prend le nom d'Idriss 1er. Il entreprend de convertir définitivement les autres tribus marocaines à l'Islam et de les unir sous la même bannière. Il ordonne d'édifier l'actuelle ville qui porte son nom et dont il fait la première capitale politique du Maroc. Accompagné de son frère de lait Rachid Ben Morchid El Koreichi, il avait trouvé un Maroc en proie à des luttes tribales axées sur les interprétations du Coran, avec au premier plan le mouvement Kharijite. Il met aussitôt fin aux troubles causés par les Kharijites, et pose la première pierre d'un Etat indépendant du Khalifat abbasside de Bagdad.
De Walili (Volubilis), il dirige des expéditions dans tout le pays, assoit son autorité et augmente sa puissance. Les succès religieux et, surtout, militaires font craindre le pire au puissant calife abbasside Haroun Al-Rachid, qui, dans sa lutte à mort contre les descendants de la famille du Prophète, décide de le supprimer. Il lui envoie un messager, Souleyman Ben Djaber-en-Nabdi-el-Zindi, supposé être un émissaire de soutien et d'amitié. Celui-ci séjourne le temps nécessaire à Walili pour capter la confiance d'Idriss 1er. Il parvient à l'empoisonner en 793 avec une fiole de musc contenant du poison. Deux mois après la mort d'Idriss 1er, sa femme Kenza donne le jour à un fils, qui règnera plus tard sous le nom d'Idriss II. Idriss 1er aura régné trois ans avant d'être assassiné par l'agent du calife. Rachid, le fidèle compagnon d'Idriss 1er rattrape l'assassin à la ville d'El Hira (aujourd'hui Oujda dont la racine arabe Wajada signifie trouver). Il lui fera payer de sa vie son forfait. L'héritage religieux, moral et matériel du règne d'Idriss 1er est immense: c'est d'abord et surtout la création d'un Etat marocain en tant qu'entité politique unie autour d'un même idéal et d'un seul homme, et en tant qu'Etat libre, fort et indépendant face aux convoitises étrangères. Par ailleurs et afin d'assurer le renouveau et la pérennité de la Sunna, il lutta victorieusement contre les mouvements extrémistes (les Khaouarij Assoufria, en particulier), ce qui aboutit, en fin de compte, à l'adhésion définitive des Marocains au rite malikite.


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