En règle générale, les femmes touchent moins que les hommes, elles sont traitées au second degré en termes de responsabilités dans la gestion des clubs et des fédérations et surtout au niveau des primes et des récompenses. Une situation que les femmes sportives sont décidées à dénoncer par tous les moyens. Elles brillent dans toutes les courses de fond, dans les épreuves de sprint, les lancers et les sauts. Elles intègrent le circuit du tennis professionnel, elles brillent de mille feux dans les arts martiaux, les sports de combats et dans tous les sports collectifs, du basket au rugby en passant par le hand et le volley. On les retrouve dans le golf, les sports équestres, les sports de mer et de l'air, mais en règle générale, les femmes sportives sont beaucoup moins considérées et beaucoup moins bien traitées que les hommes. Un sujet qui n'a pas manqué de sensibiliser les dizaines de femmes sportives qui ont pris part il y a une semaine au forum “Femme et Sport” organisé à Skhirat à l'initiative du Comité National Olympique Marocain (CNOM). Aussi bien par son absence dans les instances décisionnelles des clubs et des fédérations sportives, qu'en termes de primes et de récompenses, une athlète, une basketteuse, une tenniswomen, une cycliste ou une lutteuse touche en général, la moitié voire le quart de ce que touchent les hommes. Acte discriminatoire que de nombreuses activistes et animatrices du sport féminin semblent décidées à combattre par tous les moyens. Cela est d'autant plus vrai que le Maroc qui vient de participer le week-end dernier au championnat du monde d'athlétisme à Moscou n'a eu en tout et pour tout que la médaille de bronze, qui a son pesant d'or, de Hasna Benhassi. Des pratiques que le Comité Olympique International (CIO) condamne vigoureusement et que le deuxième forum « Femme et sport » aura été l'occasion de déclencher le processus allant dans le sens d'une égalité de traitement dans les arènes sportives et aussi dans le partage des responsabilités techniques et administratives. Touria Aârah, membre de la fédération de volley et présidente du club de TSC, a déjà commencé à appliquer cette règle au sein de son propre club de volley. La vice-présidente Nawal El Moutawakil, à la tête de la commission “femme et sport” du CNOM, se demande : « Pourquoi l'on continue dans un pays comme le Maroc où les conquêtes féminines sont multiples à supporter de telles pratiques dans un domaine aussi noble que le sport ?».