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" La décision du tribunal de première instance est très courageuse "
Publié dans La Gazette du Maroc le 30 - 01 - 2006

Le procès en appel d'Achraf Diwane, l'enfant handicapé suite à une injection contre l'hépatite B, a été reporté au 20 mars 2006 pour absence des représentants du laboratoire Smithkline Beecham. Ce dossier continue à susciter des réactions. Dans cet entretien, celle de Lucienne Fourcas, militante française connue dans ce genre d'affaire, auteur de " Le dossier noir du vaccin contre l'hépatite B " et membre actif de l'Association des victimes du vaccin contre l'hépatite B.
La Gazette du Maroc : Vous vous êtes déplacée au Maroc pour assister au procès en appel de l'enfant Achraf, handicapé suite à une vaccination contre l'hépatite B. Pourquoi portez-vous tant d'intérêt à cette affaire et quelle lecture faites-vous déjà de la décision de justice rendue en première instance ?
Lucienne Fourcas : Le combat que mène la famille Diwane au Maroc contre le laboratoire producteur du vaccin contre l'hépatite B est le même que j'ai mené, il y a quelques années en France, après le décès de mon mari suite à une injection d'un vaccin similaire, le Genhévac B Pasteur. Je suis donc mieux placée pour comprendre les souffrances de cette famille qui passe par des moments très difficiles, vu l'état de santé de son fils dont le seul tort est d'avoir utilisé un vaccin très dangereux pour la vie des enfants, en l'occurrence, l'Engérix B.
Ma présence donc au Maroc, lors de l'ouverture du procès en appel, symbolise toute la solidarité que je peux porter à cette famille en détresse et pour laquelle j'apporterai tout le soutien nécessaire jusqu'à ce que la justice dise son dernier mot. Pour ce qui est de la sentence rendue par le tribunal de première instance dans cette affaire, je ne peux qu'être admirative face au courage des juges marocains dont la décision fera date dans les annales de la justice marocaine. Et j'espère qu'elle sera maintenue en appel.
LGM : Vous avez sorti un livre intitulé " Le dossier noir du vaccin contre l'hépatite B ". Dans cet ouvrage, vous vous attaquez aux laboratoires pharmaceutiques, notamment Smithkline Beecham, qui produisent les vaccins contre l'hépatite B. Pourquoi cet acharnement ?
J'ai perdu mon mari en 1999 après qu'il eut été vacciné en 1996 au regard de sa situation de retraité, ciblé comme population à risque. Pire que la mort, le calvaire de plus de deux ans et demi l'avait conduit inéluctablement à une paralysie totale. Il souffrait de trois atteintes neuromusculaires simultanées dont la plus grave était une sclérose latérale amyotrophique (SLA), maladie relativement rare à l'époque mais dont l'incidence a triplé depuis 1996. Révoltée par tant de souffrance, d'indifférence et d'irresponsabilité, j'ai décidé après la mort de mon mari d'enquêter moi-même et de témoigner contre l'incrédulité dominante. Car ce que je découvrais était en effet incroyable. J'ai travaillé le dossier, recueilli de multiples témoignages, comparé des destins absolument similaires, réuni une documentation et écrit un témoignage dont, j'espère, chacun reconnaîtra le sérieux. En tout cas, depuis sa sortie en librairie, il n'a reçu aucun démenti de la part de qui que ce soit, sauf peut-être qu'il a contribué au rachat, par un laboratoire, de mon éditeur au printemps dernier. Vous constatez vous-mêmes à présent de quoi les laboratoires sont capables pour faire taire toute voix qui ose dénoncer les dangers auxquels sont exposés ceux qui veulent se soigner contre l'hépatite B.
Mais comment peut-on démontrer aujourd'hui la relation de causalité entre l'injection du vaccin incriminé et la paralysie de l'enfant Achraf ?
Même s'il n'y a pas, à mon sens, une totale certitude quant à cette relation de cause à effet entre le vaccin et la paralysie de l'enfant Achraf, je peux vous dire qu'il existe aujourd'hui un faisceau d'indices scientifiques qui peut établir ce malheureux état de fait. Aujourd'hui, les experts, en mesure de contredire les thèses des laboratoires, sont condamnés au silence. Ils ne peuvent pas publier dans les revues médicales, car tout est tenu, même la formation des médecins, par l'industrie pharmaceutique. Les intérêts financiers sont monumentaux et le pauvre petit Achraf, comme d'autres enfants que je connais et dont certains sont morts, ne fait pas le poids devant des mastodontes comme Smithkline Beecham, heureusement condamné par la justice marocaine pour des dédommagements pour sa responsabilité avérée dans ce procès.
Lors d'un précédent entretien avec le représentant légal du laboratoire Smithkline Beecham, celui-ci affirme que l'hépatite B est derrière le décès de 1 à 2 millions de personnes par an. Dans votre livre, vous soutenez que le taux de décès reste insignifiant...
Les petits, comme Achraf Diwane, ne risquent l'hépatite B qu'à l'âge de 15 ou 20 ans puisque les seuls vecteurs de cette maladie infectieuse sont le sang et les relations sexuelles. En outre, à cet âge, il ne restera sans doute plus de trace des anticorps acquis artificiellement, surtout que le virus est déjà en train de muter. D'ailleurs, on guérit naturellement sans aucune médiation de l'hépatite B dans au moins 90 % des cas. Ce n'est pas mon analyse, mais plutôt le constat d'études scientifiques. Les accidents qui résultent de cette piqûre sont presque toujours d'origine auto-immune : c'est le cas de la maladie de Guillain Barré. Or, tout vaccin, par principe, agit sur l'immunité. Selon que l'on a tel ou tel groupe tissulaire (groupe HLA), on a une prédisposition à tel ou tel accident. Il serait d'ailleurs intéressant de savoir quel est le groupe HLA du petit Achraf. Encore faudrait-il se méfier du laboratoire qui ferait l'analyse et être sûr de sa neutralité.
Selon vous, pourquoi la responsabilité de l'Etat n'a jamais été abordée lors du procès alors que c'est l'Etat, à travers le ministère de tutelle, qui a homologué l'EngérixB pour être commercialisé au Maroc ?
En France, par exemple, les affaires de dédommagement des victimes des vaccins contre l'hépatite B ont toutes, ou presque, été supportées par l'Etat. Ce qui n'est pas le cas au Maroc. Toutefois, le verdict du TPI est en soi une jurisprudence qui épingle le laboratoire poursuivi par la famille Diwane qui a fait le bon choix en ne s'attaquant pas à l'Etat dans cette affaire.


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