Désormais, il n'est plus question de scission, et Mohamed Aujjar, chef de file d'une génération de frondeurs au sein du parti d'Ahmed Osman, n'ira pas jusqu'au bout. Devant un chef politique solitaire, dominateur et enfermé dans une vieille citadelle, les mécontents, et ils sont légion, ne trouvaient au début qu'une seule issue : fonder un nouveau parti. Plus maintenant ! Un modus vivendi, cuit à petit feu, a couronné des négociations marathoniennes et a fini par aboutir. Mercredi dernier, les membres du bureau exécutif du parti ont réussi, en l'absence d'Ahmed Osman actuellement en déplacement en France, à se mettre d'accord sur la tenue d'un « Congrès extraordinaire » afin de sortir de l'impasse. Aucune date n'a été fixée, mais vu la mobilisation que requièrent les élections 2007, il y a fort à parier que ces assises seraient imminentes. But déclaré : élire une nouvelle direction davantage collégiale, et au sein de laquelle Osman occupera le poste de président fondateur. Une sortie, en dépit des honneurs honorifiques. En d'autres termes, le RNI d'après Osman a déjà commencé. Assurément, c'est le prix à payer afin d'éviter une scission presque inéluctable.