Les 100 qui ont fait 2005 On l'aura connue lors de ses nombreux déplacements au Maroc, à Agadir plus précisément, avec l'éclatement du scandale du CD des filles gadiries. Fatiha Saïdi, d'origine marocaine se serait sentie, du premier coup, concernée par ce scandale qui implique son pays d'origine, le Maroc, et son pays de résidence, la Belgique. «Je ne me suis pas impliquée dans cette affaire avec un esprit de vengeance à cause de mes origines marocaines. Je l'ai fait surtout dans une logique de justice pour ces femmes», précise cette députée socialiste au Parlement de Bruxelles. En se rendant à plusieurs reprises à Agadir, où elle a rencontré les familles des victimes du pervers belge, Fatiha Saïdi a fini par les convaincre de déposer une plainte contre Servaty, indépendamment de la plainte de l'Etat. De retour «chez elle» à Bruxelles, Fatiha Saïdi s'est empressée de publier un communiqué où elle met en lumière les dessous de cette affaire. «J'ai, toutefois, fait très attention à ne pas provoquer de faux scandales, surtout communautaires», signale cette femme politique qui a notamment pris contact avec des députés marocains qu'elle a trouvés «trop passifs face à un acte aussi odieux». Jouant l'intermédiaire entre les hommes politiques marocains et belges, c'est en partie grâce à elle que la justice belge a enfin daigné entamer des poursuites contre Philipe Servaty. Née à Oran en 1961 de parents marocains qui émigrèrent, quelque temps après, en Belgique, Fatiha Saïdi est licenciée en sciences politiques. Militante appréciée dans les rangs du PS, elle a été élue députée en juin 1999.