Les 100 qui ont fait 2005 Signe distinctif : ennemi numéro un d'Abderrezak Afilal. A voir le «spectacle» d'une lutte sans merci qui a opposé Hamid Chabat, le maire istiqlalien de Fès, à l'un des fondateurs du même parti, et non moins secrétaire général de l'UGTM, le syndicat de l'Istiqlal, on dirait sans se tromper, que la haine est toujours plus tenace que l'amitié. Haine, pour dire ce sentiment irrépressible de broyer l'adversaire. Ingéniosité, en ce sens de l'usage « opérationnel » de tous les moyens pour atteindre cette fin. Affrontements, déclarations, tout y passe. Ayant maille à partir avec la justice, Abderrazak Afilal faisait également grincer les dents de ses anciens compères au sein du Bureau exécutif de la centrale syndicale du PI. Jamais, le vieux de Aïn Sbaï ne se sentit si esseulé. Hamid Chabat y était pour beaucoup, sinon pour l'essentiel. De déclarations en communiqué, il a empoisonné la vie à son ancien compagnon de lutte. Entouré de quelque 17 autres membres des Bureaux exécutifs de l'UGTM, dont Benjelloun Andaloussi et Larbi Kebbaj, il a fait de la chute d'Afilal un objectif principal. La mutinerie a tenu, les troupes en dissension allaient en grandissant et une réelle bérézina menaçait tout autant le syndicat que le parti. Arrêt sur image : pour intimider les insurgés, Afilal n'hésite pas de recourir à des sociétés de gardiennage, chien dressé pour dissuader! A tout moment, les choses étaient sur le point de se dégénérer : Il a fallu l'intervention direct d'Abbas Fassi, le SG du parti, pour que Chabat et ses supporters déposent les armes. Jusqu'à quand ? Seul Hamid Chabat peut y répondre.