BIO EXPRESS Talaâ Saoud Atlassi est un militant qui a été de tous les combats de la gauche.Ayant fait ses premières armes dans les rangs de la mouvance radicale «23 Mars», il a fait les frais de ses convictions et prises de position et a passé plusieurs années derrières les barreaux. Touche-à-tout, Atlassi est également une des figures les plus en vue du paysage médiatique national pour étant l'un des responsables qui ont veillé au grain au sein de l'hebdo Anoual, organe de la défunte OADP. Depuis 1996, Atlassi et un groupe de ses camarades ont rompu avec les anciens compagnons des armes et formé le PSD.Et voilà que la nouvelle formation est partie pour une nouvelle aventure: la fusion avec l'USFP. Sur ce congrés et d'autres points de l'actualité, Atlassi répond avec la verve que l'on lui connaît. C'est, à n'en pas douter, un moment historique. Pour moi personnellement; le congrès, tenu par notre parti ce week end à Bouznika constitue un moment fort dans ma vie de militant. J'en suis à la fois ému et enthousiasmé. Il n'en demeure pas moins, que les objectifs et les ambitions qui l'animent sont indissociables du rêve et la volonté qui me hantaient depuis toujours, à savoir : travailler dans un cadre unitaire où se côtoient tous les esprits épris de l'idéal démocratique, progressiste. J'ai donc incessamment caressé le rêve de voir travailler, côte à côte avec des militants qui partagent les mêmes visions et les mêmes projets.Dans mon esprit, il y va du devenir des causes qui nous tiennent toujors à cœur que seul une union tout aussi ferme que dynamique peut lui assurer un aboutissement. Se mobiliser tous pour pouvoir mobiliser le plus grand nombre des masses, voilà le mot d'ordre. Ceci étant,le congrès tenu sous le thème «pour l'union de tous les socialistes» est indéniablement une nouvelle étape dans le processus de son évolution. Ses militants et fondateurs, comme chacun le sait ont été d'abord des militants «ittihadi» avant de former l'organisation marxiste léniniste 23 mars, l'ancêtre de l'Organisation de l'action populaire et démocratique. Cette évolution a donné naissance, à partir de 1996 au PSD qui a choisi, contrairement à d'autres tendances, l'adhésion au consensus national. Intimement convaincus que seule une volonté commune et une parfaite entente entre la monarchie et les forces démocratique et patriotique est à même de lever le défi de la construction nationale et sociale, les militants du PSD sont également conscients que leur congrès est une nouvelle étape dans la longue marche de toute une génération animée par la volonté de servir son pays. Il n'est guère inopportun d'évoquer, à cet égard le parcours du combattant de tout un chacun de cette génération, ni fortuit de se référer au chemin de la douleur parcouru, en dépit des larmes et du sang, par ces mêmes militants. D'autant plus que c'est là l'histoire, individuelle et collective d'un espoir et d'une ambition. Le travail de l'IER La mission de l'Instance Equité et Réconciliation a pris fin ce vendredi 30 novembre dernier. Je tiens d'abord à affirmer que l'IER a été en soi un symbole sinon une preuve sur cette volonté de bâtir cette société démocratique et moderniste tant espérée. C'est aussi l'une des grandes réalisation de la nouvelle ère, née du consensus entre monarchie et forces démocratiques, qui plus est a commencé en 1996 avec Feu Hassan II et s'est poursuivi avec l'avènement de SM le Roi Mohammed VI. Incontestablement, l'existence même de l'Instance est en elle-même un jalon sur le chemin de cette même volonté. Il n'était donc que grand temps de tourner la page, panser les blessures et, enfin aller de l'avant pour le bien de ce pays, que l'IER tienne ses promesses et termine son travail dans les délais déjà arrêtés, c'est tout à son honneur. Et c'est la preuve, si besoin en est qu'elle a œuvré avec sérieux et respectabilité que ses membres aient été surtout très conscient de la portée historique de leur action, d'où ce sentiment et cet esprit de responsabilité. Un sentiment, mais une perspicacité surtout. Car il ne faut jamais perdre de vue que l'essentiel est et restera l'avenir du pays, et le notre bien évidemment. Disons le clairement: l'intérêt collectif des marocains est dans leur avenir, sinon il est cet avenir même. On ne doit pas le sacrifier pour rester les «enchaînés» du passé. Certes, il faut passer au-delà du passé sans pour autant l'oublier. Le plus dure à faire, dans ce sens c'est d'œuvrer pour qu'un retour au passé soit dans l'ordre de l'impossible, prémunir la nation de toutes les exactions et autres violations graves des droits de l'homme, c'est là bien évidemment le sens de ce travail de mémoire et de réconciliation entrepris par l'IER. Bref,le progrès est question de volonté et d'action, sinon toutes les craintes sont permises.