Brahim Benjelloun-Touimi Brahim Benjelloun Touimi est un homme souvent occupé. Ses importantes responsabilités au sein du groupe BMCE font de lui l'un des piliers de son développement. Après avoir pris en charge depuis plusieurs années le secrétariat du groupe BMCE, il en devient aujourd'hui le directeur général, un poste dans lequel il a été récemment nommé dans la foulée de la nouvelle organisation adoptée par le conseil d'administration de la BMCE. Mais, avant d'atterrir dans cette banque, il a passé plus de quatre années à l'étranger où il s'est vu confier plusieurs responsabilités au sein d'institutions financières des plus prestigieuses dans le monde. Toujours débordé et absorbé par un travail presque “fou”, Brahim Benjelloun Touimi, à peine sorti d'une réunion avec le Comité exécutif, qu'il enclenche une autre avec le Président de la Banque. Du temps libre, il en trouve rarement. Il est le Sherpa du Président du groupe BMCE. Il prépare plusieurs de ses dossiers qui reflètent les multiples responsabilités du Président Othman Benjelloun, et dans certains cas, il le représente dans les plus grandes manifestations nationales et internationales. Ses preuves, il les a montrées en Europe, essentiellement en France, où il s'est vu confier d'importantes responsabilités dans des institutions financières prestigieuses. C'est au Fonds monétaire international, à l'occasion d'un stage où il avait travaillé sur les régimes de change, qu'il a débuté sa carrière en parallèle avec le déroulement de ses études. En 1985, il obtient son doctorat, dans une spécialité baptisée “monnaie, finance et banque”. Cette spécialité rare à l'époque lui a ouvert les portes des marchés des capitaux européens dont les structures embryonnaires commençaient à se constituer pour les besoins de la mise en place d'une plate-forme monétaire européenne. En 1986, le gouvernement socialiste qui gérait la France à l'époque a initié le démarrage du marché à terme des instruments financiers (MATIF). L'occasion se présentait alors pour lui pour mettre en application ses connaissances. Recruté en tant qu'agent des marchés interbancaires, une espèce de courtier sur les marchés des capitaux, Brahim Benjelloun s'est vu attribuer la mission d'aider son employeur à mettre en place la structure en charge des nouveaux produits financiers, parmi lesquels “les Matifs”. Suivi des marchés internationaux Comment ? D'abord, en mettant en place avec des informaticiens des programmes qui permettaient de gérer les positions des banques “clientes”. Au milieu des années 80, les marchés financiers français n'étaient pas dotés de systèmes développés d'informations comme l'étaient les marchés américain et allemand. Sa position d'économiste qu'il occupait dans une maison française de courtage, avant de rejoindre en 1988, la banque d'affaires Paribas, l'a amené à suivre de près tout ce qui se passait sur les deux marchés, américain et allemand, qui exerçaient une grande influence sur le marché français. Il était parmi les premiers économistes de salles de marchés car, auparavant, explique-t-il, “les banques étaient dotées de simples services d'études qui élaboraient des analyses de la conjoncture sur un mois ou trois mois”. Peu de temps après, il se voit proposer par Paribas un poste qui consistait à prendre la responsabilité de la recherche concernant le seul marché français. Cette nouvelle tâche qu'il fût appelé à exercer de 1988 à 1990 l'eût contraint à effectuer chaque semaine des voyages à Londres pour boucler la lettre hebdomadaire que la maison Paribas adressait “assidûment” à ses clients. Vite, il s'est fait remarquer par ses patrons de Londres qui lui ont proposé de les rejoindre au siège de Paribas. Pour le séduire, ils lui ont proposé d'élargir la couverture à d'autres marchés qu'il analysait. En 1990, et conformément à cette proposition, il devait s'établir à Londres. Mais, les conditions un peu particulières de sa famille l'ont poussé à réfléchir sérieusement à un retour définitif au Maroc. Décidé en concertation avec son épouse qu'il avait connue depuis le lycée, ce retour à la mère-patrie s'est déroulé comme il l'avait souhaité puisqu'il avait promis à sa femme de ne pas y retourner s'il n'intégrait pas un organisme international. Son séjour préliminaire au Maroc a eu comme résultat de faire la connaissance de Abdellatif Jouahri, ancien ministre des Finances et ex-patron de la BMCE, avant que celle-ci ne soit privatisée. Ce contact précieux a chamboulé toute sa vie professionnelle. Convaincu par ses compétences, l'ancien patron de la BMCE lui a proposé de travailler à ses côtés. Parce qu'il avait misé sur l'homme plutôt que sur l'institution, Benjelloun n'a pas hésité un seul instant à accepter sa proposition. Tout de suite après, il avait envoyé, par fax, à partir de Casablanca, sa démission officielle à ses patrons de Paribas à Londres. Commence alors une autre aventure au sein de la BMCE. D'abord, l'époque d'avant sa privatisation. Belle aventure à la BMCE À son entrée dans la banque, B.Benjelloun a évolué dans la direction de l'international. Petit à petit, la relation se consolidait entre lui et son patron qui, en le voyant assumer avec brio toutes ses responsabilités, lui avait confié les missions les plus importantes. Maroc Inter Titres, Marfin qui ont ancré le groupe BMCE dans l'ère des marchés des capitaux, étaient l'oeuvre d'une jeune équipe constituée par B.Benjelloun qui a veillé à leur mise en place à l'aide de jeunes financiers comme Zouheir Bensaid et Hassan Bouhemou, promus aujourd'hui à des postes clés de responsabilité, dans les plus grandes institutions financières de l'économie marocaine. En 1995 a eu lieu la privatisation de la BMCE. Abdellatif Jouahri quitte la présidence de la banque, Othman Benjelloun le remplace. Même si les noms de famille de Brahim et de Othman laissent croire l'existence de liens quelconques entre eux, les deux hommes ne se connaissaient même pas. Othman Benjelloun fait alors la connaissance de Brahim Benjelloun et le teste en lui accordant des premiers travaux. Peu après le départ de Mohamed Fassi Fihri qui prenait en charge le Secrétariat du Groupe BMCE, Brahim Benjelloun fut alors nommé à ce poste. En l'espace de quelque temps, il est devenu l'un des centres de gestion les plus importants au sein de la banque car il s'occupait de la gestion de toutes les activités administratives et de support liées à l'exploitation courante du groupe. Aujourd'hui, il occupe le poste de directeur général de la BMCE dans lequel il a été récemment nommé dans la foulée de la nouvelle organisation adoptée par le conseil d'administration de la banque.