Manifestation de solidarité pour la libération des otages marocains Ce dimanche 6 novembre 2005, jour mémorable pour la capitale économique du Royaume célébrant le 30ème anniversaire de la Marche Verte par une autre marche, formidable par sa taille gigantesque, exceptionnelle par sa mobilisation, patriotique, citoyenne et inoubliable par son impact sur toutes les Marocaines et Marocains, toutes générations et toues sensibilités confondues. L'ambiance d'avant-marche était tout simplement extraordinaire. Chacun se sentait une obligation morale d'y prendre part, de brandir sa banderole, de scander son slogan. Ce 6 novembre à Casablanca, c'est le Maroc dans sa totalité, dans tout ce qu'il compte comme forces vives, acteurs politiques et syndicaux, société civile et organisations professionnelles et associatives, qui a renouvelé, à l'unisson, le serment de fidélité à la mère patrie en témoignant de la mobilisation générale pour la défense des causes nationales, intégrité territoriale, démocratie et tolérance. Ce 6 novembre à Casablanca, un nouveau serment a été exprimé à travers tous les slogans, toutes les banderoles et les regards de tous les manifestants : le Maroc unanime condamne à mort les barbares du XXIème siècle, les criminels des réseaux dormants de la nébuleuse de Ben Laden qui ont enlevé et condamné à mort nos ressortissants Abderrahim Boualem et Abdelkrim El Mouhafidi à Bagdad. Ce 6 novembre à Casablanca, l'ambiance d'avant-marche atteignait son paroxysme bien avant le signal de l'ébranlement de la plus grande marche que la métropole du Royaume n'ait jamais connue auparavant. Dès les premières heures de la matinée, les foules se rendaient en masse au point de ralliement, place Mohammed V, premier symbole fort de l'indépendance de la nation. Les dizaines de milliers de marcheurs, venus de tous les coins du pays, du Nord, du Rif, du Sud, toutes régions comprises, se mettaient en ordre de marche à l'avenue Hassan II, deuxième symbole fort de la réunification de la patrie. Des effigies de Sa majesté le Roi Mohammed VI et des vivats criés à l'adresse du Souverain inondaient tous les espaces, troisième symbole fort du Maroc moderne et démocratique. Des groupes de jeunes et de femmes surgissaient de tous les accès menant vers le point de rassemblement, en scandant des slogans, portant des portraits des deux employés marocains de notre ambassade, enlevés en Irak et condamnant les barbares assassins de la scélérate Al Qaïda. «Assassins rendez-nous nos frères!», «Barbares, libérez-les!», s'indignaient-ils, la colère à son comble. Les chefs des partis politiques étaient là, Saâd Eddine El Othmani du PJD, le premier arrivé et celui qui fit les déclarations les plus “massives” aux médias. Tous les acteurs de la société civile partageaient, eux aussi, cette réprobation nationale des terroristes islamistes, syndicats, ONG, associations dont les leaders ont répondu présents. Dans les rangs qui s'organisaient avant le grand départ de la marche, les messages de la nation et de son peuple étaient clairs et significatifs militant pour une religion de concorde et de tolérance et stigmatisant les obscurantistes qui l'instrumentalisent à des fins terroristes. «L'Islam, une religion d'amour et non de haine», «Au nom de l'Islam, laissez les innocents en paix», «Islam is religion for peace», quelques spécimens de banderoles et de slogans plaidant pour la défense de l'Islam, le vrai, l'authentique et rabaissant au rang d'apostats les extrémistes aveugles d'Al Qaïda. Les Oulémas du Maroc sont d'ailleurs montés au créneau pour réduire à néant les tentatives condamnables de légitimer les crimes contre l'humanité. Nos oulémas ont sévèrement mis en garde les criminels barbares d'Al Qaïda : «Toute la nation marocaine sera l'adversaire des ravisseurs en cas d'exécution des deux Marocains» victimes du rapt barbare à Bagdad. Ce 6 novembre à Casablanca, ce fut une marche formidable pour la défense de l'Islam et de la paix dans le monde et entre les peuples et les pays. «Peace shall prevail not terrorism», «Oui à la liberté, non au terrorisme»… Avant la marche, il régnait une extraordinaire ferveur et une fébrilité contagieuse qui montraient bien que tous les Marocains, sans exclusive, étaient profondément déchirés par le sort ignoble et insensé réservé à nos frères enlevés en Irak : “Ghadaboun, hada âar, Abdelkrim et Abderrahim fi khatar ”… Mais aussi la mobilisation agissante de 30 millions de nos citoyens, déterminés à combattre les barbares du XXIème siècle par tous les moyens. Le Maroc tout entier a, ce dimanche 6 novembre à Casablanca, condamné à mort l'organisation criminelle d'Al Qaïda.