Après les Maliens, les Sénégalais, quelques Nigériens et Gambiens et Burkinabé, c'est au tour des Nigerians d'être touchés par la vague d'expulsion des Subsahariens. Les ressortissants venus du pays le plus peuplé et aussi le plus riche d'Afrique occidental. Les autorités marocaines vont expulser jusqu'à 1.500 Nigérians qui ont renoncé à rejoindre clandestinement les enclaves espagnoles de Melilla et Ceuta. "Les clandestins nous ont volontairement contactés. Après les incidents à Ceuta et Melilla, ils veulent quitter le Maroc» a déclaré Hamzat Ibrahim, responsable des affaires consulaires de l'ambassade du Nigeria à Rabat. La plupart de ces clandestins ont passé plusieurs mois à Casablanca, Rabat ou Tanger. Les trafiquants qui leur avaient promis un transfert en Europe les ont fait attendre dans des appartements qu'ils leur louaient 200 euros par mois. Ils ont à présent réalisé que les portes de l'Europe étaient fermées", a-t-il ajouté. Les autorités marocaines ont expulsé vendredi un premier groupe de clandestins nigérians qui avaient pour la plupart été arrêtés près des "présides" de Ceuta et Melilla. Hamzat Ibrahim a précisé que 2.000 Nigérians avaient été expulsés du Maroc sur la période 2003-2004.