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Recrédibiliser la santé au Maroc
Publié dans La Gazette du Maroc le 17 - 06 - 2002

Non dénué de talent et d'ambition, dans la fougue ardente de sa jeunesse, mécontent des carences et travers qui pénalisent l'essor de la santé, ne mâchant pas ses mots, il incarne la nouvelle génération de médecins du XXIè siècle, des idéalistes humanistes qui méprisent les anciennes velléités entièrement acquises au gain facile et insatiable.
A peine quadra (38 ans), le célibat bientôt rompu, le docteur Serghini, diplômé de Lille en 1997, est un spécialiste en stomatologie et chirurgie maxillo-faciale. Il sillonne depuis toutes les cliniques de la capitale avides de son know how. Outre les consultations à son cabinet privé ouvert en 1998 à Rabat, notre jeune médecin effectue assidument des interventions chirurgicales à l'hôpital Sheïkh Zayed depuis sa mise en service en juillet 1999. Même s'il estime que la clinique internationale hospitalo-universitaire est un fleuron de la médecine moderne au Maroc, il n'en trouve pas moins qu'il est “nécessaire de régler le statut particulier de l'établissement”. Sans se montrer prolixe à ce sujet, peut-être ignorait-il tout simplement le statut spécial de Fondation à but non lucratif et de clinique à la triple vocation de soins, d'enseignement universitaire et de recherche scientifique.
La chirurgie tridimensionnelle
Cela n'empêche pas le très sympathique docteur d'exprimer son admiration envers l'hôpital où, assure-t-il, il lui est donné d'exercer son art dans les meilleures conditions: “l'hôpital Sheïkh Zayed est toujours d'une propreté impeccable. On ne peut en dire autant de l'état lamentable des autres centres de santé dans le Royaume”. Ne vous avais-je pas prévenu? Il ne mâche pas ses mots, notre médecin.
Mais c'est quoi au juste votre spécialité à la dénomination si savante? “C'est une spécialité totalement à part et souvent méconnue, y compris par certains médecins. Elle s'adresse à tout ce qui est fonctionnel au niveau de la face et de la cavité buccale”. Même si certains esprits mal lunés s'acharnent à confondre la chirurgie maxillo-faciale avec la médecine esthétique. Ces “redoublants” devraient assimiler, une fois pour toutes, que le domaine de la chirurgie se répartit en trois composantes: la chirurgie vitale, la chirurgie fonctionnelle (celle qui nous intéresse ici) et la chirurgie esthétique.
Exemple: si des mandibules en avant ou en arrière ne sont pas traitées et corrigées, les patients risquent de perdre rapidement leur dentition, de souffrir de douleurs faciales et du cou. Des retentissements des malformations agissent également sur l'alimentation.
Un autre exemple: suite à des accidents, les victimes éprouvent des difficultés respiratoires. On peut pratiquer une septorhinoplastie pour corriger les défaillances liées à l'affectation de la vue (double). Bien sûr, le fait de résoudre ces problèmes fonctionnels améliore incontestablement l'esthétique qui en est une conséquence inéluctable.
Les pathologies traitées intéressent les traumatismes de la face et leurs séquelles, la chirurgie orthognatique (os de la face déplacés), la chirurgie préprothétique (greffes d'os supplémentaires), la reconstruction de la face à l'aide des techniques micro-incisives les plus récentes qui améliorent la vie des opérés pour des cancers osseux, les malformations faciales et, enfin, la pathologie tumorale d'origine dentaire des os de la face.
Au plan social, le docteur Serghini rue dans les brancards: “il faut revoir le système mutualiste au Maroc qui brade les subventions dans les prises en charge”. Plus catégorique encore, il rectifie: “il n'y a pas de véritable prise en charge dans le système de prévoyance sociale au Maroc”. Mais, là où il sort carrément de ses gonds, c'est quand il compare le système de santé national avec l'étranger. “Les pays supportent le gouffre budgétaire de la santé pour soigner correctement leurs citoyens tandis qu'au Maroc, on veut que ça rapporte de l'argent. Ce qui est absurde”. A ses yeux, les gens ont retiré leur confiance et préfèrent aller se faire soigner à l'étranger. “Il faut recrédibiliser la santé au Maroc”, ajoute-t-il, en termes de droits de citoyens et d'obligations de l'Etat.


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