Mdina bus persiste et signe Nous pensions que l'opérateur casablancais des transports urbains allait faire amende honorable pour rattraper ses manquements et donner un vigoureux coup de rein à ses engagements contractuels avec la mairie de la métropole économique. Non seulement, rien de positif ne semble encore transparaître, mais, fait plus grave, M'dina bus persiste et signe dans la … “ferraille “ ambulante. A la différence diabolique, ce coup-ci, que les Bidaouis seront contraints d'emprunter les carcasses servant de bus …au prix fort. En effet, l'opérateur concessionnaire a poussé l'outrecuidance jusqu'à déroger aux dispositions conventionnelles interdisant toute majoration tarifaire la première année d'exploitation en annonçant, de curieuse façon unilatérale, une augmentation des prix entrant en vigueur, en principe, dès ce 1er août. C'est drôle, mais d'aucuns à l'instar de nos fieffés protagonistes, pensent que la gestion déléguée, au Maroc, c'est la foire d'empoigne ! Et ce ne sont pas les dernières promesses de “rattrapage“ lancées en catastrophe par la société concessionnaire, qui compte tout de même parmi ses actionnaires la RATP parisienne et Finances.com entre autres, qui vont faire avaler des couleuvres aux autorités, élus et citoyens de la capitale économique du Royaume en droit d'espérer beaucoup mieux. D'ailleurs, l'engagement de livrer, dès novembre prochain, les premiers prototypes du nouveau matériel roulant sonne comme une fausse résonance. D'autant plus que nous sommes persuadés, et de sources concordantes affirmatives, que la mise en circulation des nouveaux bus promise pour janvier 2006 sera encore différée aux calendes…franco-marocaines. Et que dire des clauses contractuelles de mise en service de 600 autobus flambant neuf d'ici la fin de l'année en cours ? et qu'ajouter de plus à la mise en circulation des 1200 véhicules promis à l'horizon 2009 ? A la cadence où vont les “entourloupettes “ made in Mdina Buis, gageons que toutes ces centaines promises accroîtront encore le parc de ferraille ambulante qui empestent l'air des Casablancais. C'est, tout compte fait, ce qui est en projet immédiat avec l'injection dans les chaussées de la mégapole de 200 bus d'occasion dont on se demande dans quel état ils pourraient se trouver, même s'ils seront importés d'Europe. Une marchandise que nous savons largement amortie et ré-amortie réformée de la circulation des villes occidentales mais toujours bonne à fourguer aux “sous-développés“ de la rive sud du bassin méditerranéen. Un effort douteux qui explique la véritable perception, chez nos partenaires communautaires, du partenariat euroméditerranéen et de leur politique de bon voisinage. Autrement dit, le neuf pour eux, et la ferraille pour nous. Sans doute que Mdina bus espère pouvoir retomber sur ses frais d'importation en admission temporaire en équilibrant ses charges au moyen de l'exportation de la ferraille retirée de la circulation casablancaise. Ainsi, les croche-pieds aux dispositions contractuelles se suivent et se ressemblent dans le même et unique but de vouloir empoisonner davantage la vie et les déplacements des Bidaouis en détériorant encore plus leur pouvoir d'achat. On dirait qu'ils nous ont juré d'attendre…Godot avant de voir du « neuf » circuler chez nous tel que promis à grandes pompes au moment des négociations pour remporter la gestion déléguée. Le compte est bon : zéro investissement en matériel neuf immédiatement disponible, renforcement du parc roulant en véhicules d'occasion (comprenez de la “ferraille ambulante “), majoration des tarifs selon la distance et promesses sans cesse reportées pour les investissements contractuels du cahier des charges ! M'dina bus n'a pas le sens des affaires, mais celui d'un mercantilisme datant d'un autre âge !