Code de la route Lundi 27 juin, l'Institut royal de police a été le théâtre de la sortie des premières promotions des brigades mobiles de la circulation routière (BMCR). Ces équipes sont au nombre de dix. Elles doivent opérer à Casablanca, Rabat, Marrakech, Tanger, Tétouan, Fès et Agadir. Les statistiques sont dures à accepter. La route fait des victimes au Maroc. Un constat amer que la DGSN réalise avec beaucoup de pragmatisme. Pour la seule semaine du 6 au 12 juin 2005, ce sont 17 personnes qui ont péri et 941 autres blessées, dont 62 grièvement. Et ce pour 740 accidents de la circulation enregistrés en périmètre urbain. Des chiffres qui en disent long sur le travail qui reste à faire pour la prévention routière et le respect du code de la route. Selon des statistiques établies par la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), “ces accidents sont dus notamment au non-respect du code de la route, à la non-maîtrise du véhicule, à l'inadvertance des piétons, à la vitesse excessive et à la conduite en état d'ivresse“. C'est dans ce cadre qu'ont vu le jour les brigades mobiles de la circulation routière qui sont composées de 24 éléments chacune, avec un chef de groupe et un adjoint. Ce sont quatre patrouilles pour chaque équipe : 12 motards, 4 voitures légères et 2 voitures-radar. “Veiller au respect du code de la route“, c'est là la mission de ces nouvelles unités, qui vont opérer dans les axes routiers et les zones considérées comme des points noirs en termes d'accidents. Orientations royales Ce sont les orientations royales qui sont à la source de la création des BMCR . Avec comme principal objectif, faire en sorte que la route marocaine soit plus sûre et que des vies humaines soient épargnées. On s'en souvient, S.M le Roi avait présidé, le 18 février 2005, une réunion consacrée à la campagne de sensibilisation à la sécurité routière. Ses Hautes Instructions ont été données aux différents ministres et responsables concernés pour que cette campagne connaisse un succès digne des aspirations légitimes des citoyens et lutter contre les accidents. Le Premier ministre avait lancé le 19 février 2005, au lendemain de cette réunion, un vaste programme de sensibilisation aux accidents de la route. Un programme qui met à contribution les efforts de toutes les parties concernées (ministère de l'Equipement, les médias, les autorités publiques) pour lutter contre les accidents de la route.Depuis cette date clef, le paysage de la route marocaine est passé de la sensibilisation à la sanction. D'abord des mesures restrictives qui ont été récemment mises en oeuvre pour l'obtention du permis de conduire et le port obligatoire de la ceinture de sécurité en ville. Du travail concret qui va à la source de la problématique des accidents de la route. Sans oublier le "plan stratégique national pour la sécurité routière" qui a été mis en place pour réduire les accidents de la route, qui coûtent 11 milliards de dirhams chaque année à la collectivité. Ce plan compte une série de mesures qui visent l'entretien et l'amélioration des infrastructures routières et des voies urbaines, la mise à niveau des services d'urgence et de secours, la sensibilisation et l'éducation. Grâce à la mise en application du plan stratégique (2003-2005), des statistiques du comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC) de 2004 ont fait état d'une baisse de 4,5 % du nombre des accidents par rapport à 2003. Ce qui démontre que devant le pragmatisme, les résultats sur le terrain sont notables. Un sentiment partagé par les responsables de la sécurité routière qui savent que c'est à la base qu'il faut couper la tête de l'hydre.