Christine-Daure Serfaty, Benzekri et Noubir Amaoui La bêtise ne rend pas heureux, elle empêche aussi qu'on le soit ailleurs. C'est le cas de Christine-Daure Serfaty. C'est que cette maxime, qui remonte au siècle dernier, n'est peut-être pas apte à dire les heurs et malheurs de Mme Serfaty, mais plutôt son raisonnement. Dans une interview avec notre confrère Casablanca de cette semaine, Christine, comme elle aime s'appeler, a fait le trait d'union de la nature, chimérique de son mari, et du lieu de ses chimères, le polisario. Elle a déclaré, sans sourciller que “ les camps de séquestration à Tindouf ne sont pas… l'enfer ”. C'est plutôt un rêve sympathisant ; un beau rêve trop beau pour être vrai. Tiens, ça rappelle une parole “ Nigra sum, sed formosa ”, (Ah que je suis noire mais belle dans la bouche de mes amis). Mais ceux qui se taisent sont les seuls dont la parole compte. Ça aurait été le cas de Mme Serfaty, néanmoins elle ne sait pas se taire. C'est pourquoi elle ne sait pas non plus parler : “ Il y avait, dit-elle, des tortures au Sahara. Même plus, un génocide ”. Voilà, le mot est craché. Triste renversement de rôle, car il lui a fallu bonne mémoire après qu'elle ait menti. Et partant, elle s'est fait l'écho des séparatistes. Puisque c'est de notre intégrité territoriale qu'il s'agit , rappelons qu'il y a des concomitances qui dérangent. L'allusion : le rapport de la section de Laâyoune du Forum de la justice et de la vérité, et la rencontre des jeunesses des partis, nationalistes démocratiques de surcroît, avec la jeunesse du Polisario. C'est une voie, dit-on, qui rompt avec la voie officielle et donne un sens à notre démocratie… ! Ah ! qu'en termes galants ces choses-là sont mises ! Le Cardinal de Retz aurait trouvé le mot opportun “ quand on se trouve obligé à faire un discours que l'on prévoit ne devoir pas agréer, on ne peut lui donner trop d'apparence, de sincérité parce que c'est l'unique voie pour l'adoucir ”. N'est-ce pas là une bonne devise pour Benzekri, le président du FJV et pour Mme C.D.S et A. Bekkali de la jeunesse istiqlalienne qui rencontrera la jeunesse “ Sahraouie ”. Noubir Amaoui, encore lui. Il n'y a que la bourde qui le distingue ; c'est la seule chose qui ne s'achète pas. Comme la condamnation à mort d'ailleurs ! Le chef de la CDT prévoit de “ lancer le mot d'ordre de grève le jour des… élections ” ! Eh ! oui, c'est écrit noir sur blanc dans le quotidien “ Assabah ” de jeudi dernier. À la une d'ailleurs. C'est un chef que le social a monté… la tête et est devenu une croyance. Il peut sembler extraordinaire que, de notre temps, un chef charismatique profère une telle ineptie et figure, à notre malheur, incessamment dans la liste de nos privilégiés de la semaine. Prions : “ Le nez de Cléopâtre, s'il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé ”, le nez ou la parole c'est du kif kif.