Tennis Le rideau de la 21è édition du Grand Prix Hassan II à peine tombé, voilà que les commentaires les plus acerbes s'abattent sur le tennis national pour conclure à la fin de carrière des deux derniers pros marocains encore en lice. L'élimination dés le 1er tour dès 3 joueurs marocains inscrits au tableau final a été douloureusement ressentie par le public local venu assez nombreux pour assister à leur prestation. Bénéficiant de wild-cards, le trio avait, à divers motifs, des raisons de prouver un retour à la compétition à domicile. Eh bien, au final, si le résultat fut identique avec une élimination, le "bilan" n'est pas aussi mauvais, accablant, voire catastrophique pour tous. Car, au départ, les Mehdi Tahiri, Hicham Arazi et Younes El Aynaoui ne partaient pas, si l'on ose dire, sur les mêmes bases pour aborder cette épreuve. Récapitulons. Mehdi Tahiri, vainqueur du National, n'a jamais pu accéder à un second tour dans ce tournoi et, régulièrement, le Rbati tombait d'entrée. L'ex-n°2 mondial junior n'est jamais parvenu à s'imposer dans la galaxie des pros, contrairement à ses aînés, karim Alami, Hicham Arazi et Younès El Aynaoui. Son incapacité à s'élever au niveau des grands est plus liée à des considérations psychologiques que techniques puisque sur ce plan là, il ne manque pas de ressources. Mehdi n'arrive pas à se libérer sur un court dans un tournoi relevé malgré son long séjour en Allemagne. Aussi, c'est sans surprise qu'on l'a vu plier d'entrée après avoir, comme à chaque fois, donné quelques illusions. Hicham Arazi face au tenant du titre, l'Espagnol Ventura, n'a guère fait lui illusion, emporté rapidement par le rythme du match et pour une prétendue revanche à prendre sur lui-même pour redorer son blason sérieusement terni-auprès du public marocain, c'est plutôt raté. On est loin du joueur qui enchantait Roland Garros et faisait lever le public du complexe Al Amal. C'était il y a 5 à 6 ans. Et les restes de cet immense talent n'arrivent mêmes plus à dompter un jeune joueur comme Ventura. Arazi, c'est désormais du passé et il faudra s'y faire pour ne plus rêver d'un autre destin avec sa participation, comme celle qui se profile en Coupe Davis face à l'Italie. Retour seulement différé Finalement, seul Younes El Aynaoui a... rassuré même battu au terme d'un match mémorable avec un tie-break à couper le souffle. Le grand Younes, privé de compétition depuis neuf mois trouvait face de lui la tête de série n°2, l'Italien Volandri et, après un 1er set désastreux (6-3), il parvenait à redresser, au second set, une situation catastrophique puisque mené 5-1. Son come-back fut digne des plus grands joueurs. Il égalisait à 5-5 et achevait ce set à 6-6 pour disputer un tie-break. Il eut les deux balles de match mais les gâcha. Tant pis, l'essentiel était là : un retour au premier plan après quelques tournois, c'est-à-dire le temps de retrouver ses sensations sur les courts et d'opérer les réglages nécessaires. De bon augure pour le prochain Maroc-Italie en Coupe Davis.