Mustapha Hlil, directeur d'Oracle en Afrique du Nord Le dispositif révisé d'adéquation des fonds propres (Bâle II) s'approche de son dernier virage. Les banques marocaines n'ont pas plus de deux ans pour mettre en place une gestion commerciale plus rigoureuse afin de cerner leur clientèle et, de ce fait, maîtriser le risque de crédit. Mustapha Hlil, directeur régional d'Oracle pour l'Afrique du Nord parle du rôle indispensable des nouvelles technologies dans ce processus. La Gazette du Maroc : Pourquoi aujourd'hui ce choix de s'intéresser à l'avenir de la banque marocaine ? Mustapha Hlil : Les banques marocaines n'ont plus que 2 ans devant elles pour adopter le dispositif révisé d'adéquation des fonds propres (Bâle II). En principe, à partir de janvier 2007, elles devront opter pour des approches simples pour le calcul des fonds propres réglementaires au titre des risques de crédit, marché et des opérationnels. Par ailleurs, les banques, qui le souhaitent, pourraient à partir de 2009-2010, appliquer l'approche de notation interne pour le calcul des fonds propres réglementaires, au titre du risque de crédit. Cela dit, cette nouvelle réglementation va certainement inciter les banques marocaines à instaurer une gestion commerciale plus rigoureuse afin de mieux cerner leur clientèle et, de ce fait, maîtriser le risque de crédit. Avez-vous des méthodes à apporter aux banques marocaines pour réduire leurs coûts d'exploitation afin de pouvoir se centrer sur le client ? Les banques doivent se munir d'un système d'information efficient et intégré qui permet la consolidation des données clients offrant une vue à 360° et la maîtrise de la rentabilité, par exemple, en dégageant un produit net bancaire par client. L'infrastructure technologique et la suite applicative d'Oracle apportent aujourd'hui les solutions adéquates et répondent à cette problématique. Les règles et processus métiers doivent être reformulés dans ce sens. À titre d'exemple, VISA réalise 10 millions de dollars d'économie par an sur ses opérations financières grâce aux solutions Oracle. Les toutes dernières technologies bancaires permettront aux banques marocaines d'adopter une approche en "temps réel", qui permet d'impacter directement les données réelles des comptes bancaires pendant le traitement des opérations de clôture. Les banques et les fournisseurs de services financiers du Maroc pourront ainsi s'affranchir des contraintes imposées par les systèmes traditionnels de traitement des lots d'opérations en fin de journée. Les progiciels d'Oracle E-Business permettent aux banques de conserver toutes leurs données en un seul et même endroit, ce qui garantit la fiabilité de ces données tout en assurant la conformité réglementaire. Concrètement quel est l'apport de ces Progiciels pour les banques marocaines ? Ces logiciels permettent aux banques marocaines de proposer un accès transparent aux services financiers via tous les canaux d'interaction clients, avec des informations complètes et synchronisées sur l'état des comptes de même qu'ils apportent une amélioration générale du service clients. Ils offrent également une bien meilleure visibilité sur la rentabilité de chaque client et de chaque canal : en ligne, automates bancaires, centres d'appels ou agences. Grâce à ces applications, les banques peuvent également accélérer la mise sur le marché de leurs produits pour améliorer leur compétitivité et leur différentiation, diminuer les coûts de maintenance et de support des anciens systèmes en place et gérer plus précisément les risques dans toutes les catégories. Quelles autres solutions êtes-vous en mesure de proposer aux banques marocaines pour les aider à prendre en compte les problèmes réglementaires tels que les nouveaux standards comptables internationaux ainsi que les contraintes de liquidités imposées par l'Accord de Bâle II ? Plusieurs chantiers doivent donc être ouverts pour la transition vers Bâle II et les nouveaux standards comptables internationaux. Parmi ces chantiers, la refonte des systèmes d'information est un préalable à ce processus de réforme. Ainsi, Les banques doivent se doter d'un système performant qui permet la consolidation financière et une vraie maîtrise du risque par la constitution de bases de données historiques et statistiques. Les standards comptables internationaux, en particulier le standard IAS 39, représentent une modification en profondeur de la façon dont les banques enregistrent et valorisent leurs transactions. Contrairement aux autres organisations, les établissements financiers ne peuvent assurer leur mise en conformité en considérant IAS comme un simple problème de reporting. IAS et Bâle II sont étroitement liés, à tel point que si vous ne pouvez effectuer les calculs complexes de risques d'IAS 39 vous ne pourrez y parvenir pour Bâle II. Non seulement les logiciels Oracle peuvent aider les banques marocaines à répondre à ces exigences très strictes en matière de reporting, mais leurs fonctions de reporting encore plus précises et détaillées pourront aider les banques à diminuer les contraintes de fonds propres imposées par Bâle II.