Ou quand Mekki de Skhirat s'en prend aux journalistes envieux et jaloux. Et où le journalisme est contre les dons de la nature. Absurde souvent, fantaisiste toujours : Mekki de Skhirat, qui s'est autoproclamé grand guérisseur devant le Seigneur, s'en va à ce rythme. Sa dernière trouvaille : les journalistes, des enragés qui lui en veulent et surtout jaloux de lui. Dans une déclaration au journal Al Jarida Al Oukhra, le chaman de la cote atlantique est lancinant : » les journalistes sont jaloux, et l'envie leur ronge le sang ». Et dire que nous étions des dizaines, voire des centaines de professionnels à croire que notre sort est de devenir un quatrième pouvoir ! Quelle modestie mes collègues ! Voilà une occasion en or qui frappe à vos portes (plumes), et qui fera de vous des super hommes : car si c'est Mekki qui le dit, c'est qu'il a quelque chose qui l'inquiète. Pour un gourou qui est dans les secrets des dieux, et qui d'un seul toucher peut guérir tous les malades, la concurrence des journalistes doit avoir quelque chose de fatal. Croyez-le donc et suivez votre instinct. «Je suis un homme doué d'une baraka incomparable » s'est-il emporté sur les colonnes du journal. Et d'ajouter : «Nul autre humain n'a eu ce don de Dieu». Amen. Ensuite : «toute l'humanité en est consciente et accepte ce fait». Plus. Cette humanité, que vous les journalistes ne voyez pas, « organise des fêtes pour moi » ajoute-t-il, amer. Sauf bien sûr les gens du pays. Et surtout les journalistes, que seul le poison de l'envie anime. Pourquoi donc serait-on jaloux, envieux renégats ? La raison est simple, chers collègues : ne peut-être jaloux que celui qui a envie des biens des autres « jalousés » ! On le connaît d'ailleurs «Il est plus difficile de ne pas jalouser un homme heureux que d'être généreux envers un ami dans le malheur». Vous cherchez le quatrième pouvoir ? Soyez réalistes et demandez l'impossible. Le pouvoir surnaturel de guérir. Et la jalousie, la vôtre est là pour cela. « Un jaloux, disait quelqu'un, trouve toujours plus qu'il ne cherche ». On en arrive donc à l'envie. Mekki des urgences divines est sûr que « qui n'est pas envié, n'est pas digne de l'être. Et c'est pourquoi il garde jalousement sa combattivité. Et ses Secrets que la presse veut divulguer au commun des mortels. Un devoir mortel pour lui, et qui plus est, dévoile la capacité du journalisme : car qui d'autre que celui qui l'a déjà, peut prétendre à dénuder un pouvoir surnaturel ? Mes amis, à nous le pouvoir du ciel ! n