Il s'ingénue à se rendre ridicule. Il excelle dans les coups tordus et se voit toujours dans le miroir. C'est en râlant que Mustapha Ramid tombe dans le ridicule et qu'il revient au trot ! L'histoire : un député et non moins responsable national du PJD, le parti de Ramid a commis l'irréparable en adressant une lettre de doléances à la France, via son ambassade au Maroc. Motif ? Un Conseiller municipal de nationalité française a été soi-disant malmené par les autorités d'Oujda et qui se souvient que c'est un citoyen de l'hexagone. La mémoire ne lui est pas revenue sous le choc des matraques, mais sur simple exercice politique de fronde. A la sauce intégriste. Franchement je ne savais pas que les barbus pouvaient recourir à la protection des Etats « de l'Occident décadent ». Et pour ne rien vous cacher, je vois bien le conseiller islamiste dans un saroual et un kamis qui presse le pas en direction d'une chancellerie Moyen Orientale. Et franchement, pourquoi un barbu soutenu par un autre barbu se choisit pour agent de missions de « pacification » ? C'est un peu louche tout cela. Le pire, c'est que Ramid n'y voit rien de scandaleux. L'avocat de tous les diables croit tuer la prouesse en déclarant : » il ne fallait pas condamner le conseiller, ni le député qui a adressé la lettre ». Alors ? Alors il fallait « condamner le gouvernement et surtout le ministre de la Justice ». Ah bon ? Et pourquoi donc ? Pour n'avoir pas pris les choses au sérieux et écrouer les deux élus, peut-être ! Habitué à ruer dans les brancards, il se casse toujours les reins sur… les rocs de la raison. D'ailleurs il crie bobo, quand c'est lui qui fait du tort aux autres. Car, qui donc sacrifierait le sens patriotique pour quelques voix de plus ou un siège dans la ville, aussi grande ou sainte soit-elle ? Qui donc oserait dévoyer les sacro-saints du bon sens pour aller dénicher des subterfuges afin de s'auto- innocenter, sinon le Ramid de la gaffe ? Au lieu de montrer la modestie qui s'impose, il monte sur ses grands chevaux et dénigre la patrie. Même la bêtise a des limites. Et ce n'est pas en jouant au pyromane qu'on gagne une notoriété.