Khouribga est certes la capitale des phosphates, mais elle semble devenir le nid de la criminalité. La Chambre correctionnelle du tribunal de Première Instance de la ville a condamné un accusé à un an et demi de prison ferme pour usurpation de fonction. Il prétendait être substitut du procureur de Settat. Le condamné était aussi poursuivi pour coups et blessures et incitation d'une mineure à la débauche. L'accusé, un juriste qui préparait son doctorat en droit aurait été l'auteur d'un scandale à l'intérieur d'un bar d'hôtel à Khouribga. Une prostituée était à ses côtés. Il en aurait giflé une autre, ce soir-là. Dans le box des accusés, le mis en cause s'est défendu comme un grand juriste. Il a détaillé les articles du code pénal qui l'accusaient d'usurpation de fonction. Ses avocats ont plaidé dans le même sens, sauf que le réquisitoire du substitut du procureur a été assez dur. Il l'a accusé non seulement d'escroc, mais aussi de débauché. Les victimes (qui ont bien signé les P.V devant la police judiciaire) ne se sont pas présentées comme partie civile devant le tribunal. L'accusé était aussi poursuivi pour usurpation de fonction de juge au tribunal de Commerce de Casablanca. Sa maitrise des subtilités juridiques n'a pas empêché la cour de Khouribga à le condamner à un an et demi de prison ferme. Il a certainement fait appel.