La résolution 1871 du Conseil de sécurité de l'ONU sonne le glas des chimères algériennes. «Les efforts du Maroc sont sincères et crédibles», dit-elle. elle consacre le projet d'autonomie comme seule voie vers une solution politique acceptable par toutes les parties. Cette résolution, qui satisfait Rabat, est un autre échec pour la diplomatie Algérienne. Pourtant celle-ci n'a pas été économe de ses efforts. Elle a tenté plusieurs manœuvres pour faire pression sur le Conseil de sécurité et l'obliger à revenir sur les positions de la résolution 1813 du Conseil de sécurité, qui sont celles-là même, réaffirmées avec force par la 1871. L'Algérie soutenant que la seule solution est un processus référendaire qu'elle sait pourtant impossible à tenir, pour l'autodétermination du «peuple sahraoui», a fait feu de tous bois ces derniers mois. La première manœuvre grossière, vue du Maroc, mais qui pouvait faire illusion auprès de chancelleries méconnaissant le dossier, concernait les droits de l'Homme. Instrumentalisant des ONG internationales, malheureusement parfois complices intéressées, Alger a développé la thèse des «violations systématiques des droits de l'Homme au Sahara». Elle réclamait donc une protection Onusienne pour les populations sahraouies, par l'extension des prérogatives de la Minurso à ce domaine. Des no man's land Une mise sous surveillance de l'administration marocaine. Le Maroc a fait échec à cette tentative, parce qu'il a joué la carte de la transparence. Les observateurs neutres ont pu se rendre compte que la situation au Sahara n'était ni pire ni meilleure qu'au reste du Maroc, mais qu'elle ne pouvait en aucun cas être comparée à celle prévalant sur le territoire Algérien à Tindouf. La deuxième manœuvre, qui a toujours cours par ailleurs, consiste à donner corps au fantasme des territoires libérés. Lors de l'accord de cessez-le-feu, les territoires compris entre les murs de sécurité et la frontière algérienne, ont été considérés comme des no man's land. Le Polisario veut s'inventer des conquêtes et les considérer comme des territoires libérés. Or, en vérité les séparatistes n'ont jamais pu mener une guerre de position, ils étaient délogés dans les 24h par l'aviation Marocaine. Ils ne menaient que des opérations de harcèlement et étaient défaits militairement à la veille du cessez-le-feu. Ce qui se passe à Tifariti est donc une tartufferie. C'est surtout une provocation pour créer une situation de tension accrue, obligeant l'ONU à s'éloigner de la recherche d'une solution politique. Enfin, la dernière manœuvre a eu lieu quelques jours avant les réunions du conseil de sécurité. Alger a réuni un sommet «sécuritaire», consacré à la région au Sud du Sahara, avec la participation de la «RASD». L'inquiétude sur la stabilité de cette région est fondamentale dans la position des grandes puissances. Elles mesurent à juste titre, le danger d'une implantation du terrorisme dans ces contrées. Alger a même utilisé l'argument que son armée, «forte de son expérience contre le GIA», Serait la plus outillée pour faire la police. Malheureusement pour elle, les attentats ont repris, prouvant que 15 ans après, l'année Algérienne n'a pas vaincu le terrorisme. Pire, l'on sait maintenant que des liens existent entre le «Polisario» et le terrorisme algérien. Echec sur toute la ligne donc pour la diplomatie algérienne. Mais l'on sait qu'elle n'en tiendra pas compte et qu'elle va perpétuer ses manœuvres. Le jeu de nos voisins de l'Est est clair, ils pensent laisser pourrir la situation en attendant un renversement quelconque. Le défi maintenant c'est de convaincre la communauté internationale de cette attitude et surtout des dangers qu'elle comporte. Maintenant que le constat, implacable, est fait, que le conseil de sécurité a établi que c'est le Maroc qui recherche la paix et non pas l'inverse, il faut transformer l'essai. Cela ne se fera ni en un jour, ni en un mois. L'Algérie bloquant par ailleurs toute évolution des relations bilatérales, l'UMA restera elle aussi lettre morte. Les générations futures, de l'ensemble de la région, jugeront l'impact d'une telle politique anachronique et peu responsable.