Les efforts du Maroc ont donné leurs fruits. La résolution du Conseil de sécurité de l'ONU ouvre la voie à une solution négociée qui ne lèse ni le Maroc ni les autres parties. La communauté internationale exige une fin au conflit et fixe des délais. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté, lundi à l'unanimité, une résolution qui appelle à des «négociations de bonne foi sans conditions préalables en tenant compte des derniers développements survenus ces derniers mois, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable». La résolution du Conseil de sécurité met en exergue les efforts déployés, dernièrement par le Maroc et y fait clairement référence puisque les seuls et uniques «derniers développements» ont été le fait du Royaume avec notamment la présentation d'une Initiative pour la négociation d'un statut d'autonomie pour la région du Sahara. D'ailleurs cette initiative a été saluée, encore une fois, dans la résolution 1754 où l'on peut lire que l'organe onusien prenait note de la proposition marocaine et se félicitait des «efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l'avant vers un règlement». La communauté internationale exige que les négociations soient menées sous les auspices de Ban Ki-moon avec le concours «approprié» des Etats membres. Le Conseil de sécurité fixe même des délais pour les négociations en "priant" le secrétaire général de l'ONU à présenter un rapport, dans deux mois, sur «l'état de ces négociations» et des «progrès réalisés». Le Conseil de sécurité ajoute, dans sa résolution, son «intention de se réunir pour recevoir et examiner» ledit rapport. La résolution 1754 est une première dans l'histoire du conflit du Sahara. Son essence est une consécration pour les efforts fournis par le Maroc pour présenter les grandes lignes d'une issue capable d'y mettre fin en conformité à la légalité internationale et à la Charte de l'ONU. Le Maroc, de manière moderne et inédite, a mis les balises d'une solution négociée qui n'écarte aucune partie au conflit. Son initiative est d'abord une courageuse invite au dialogue et aux négociations. Le Royaume, dans sa nouvelle approche, n'a pas peur du poids des mots. Il est preneur du principe d'autodétermination, celui-là même que le Polisario et l'Algérie n'ont pas arrêté de galvauder pendant des décennies. Autodétermination ne veut toutefois pas dire, forcément, indépendance. Ce n'est pas le Maroc qui le dit, mais d'abord les puissances mondiales et les expériences les plus concluantes du globe en matière d'autonomie. Le Royaume a agi et travaillé dans la transparence. Son initiative a été cautionnée, au niveau national, de manière démocratique et exposée à des dizaines de pays pour l'enrichir et l'améliorer. Soumise à l'ONU, et aux autres parties, elle n'impose rien, mais présente une base sérieuse pour des négociations. L'accueil qui lui a été réservé a été renouvelé au lendemain de l'adoption de la résolution du Conseil de sécurité. Les Etats-Unis, la France et l'Espagne, pour ne citer que ces pays et sans parler de la position du Parlement européen, y adhèrent complètement. «Nous avons salué les efforts crédibles déployés par le Maroc», déclare Emyr Jones Parry, ambassadeur britannique à l'ONU et président du Conseil de sécurité. «Ce que nous voulons voir maintenant c'est des négociations directes», rétorque son homologue américain, Zalmay Khalilzad. Le Maroc s'est surpassé. La communauté internationale apprécie largement. La balle est dans l'autre camp qui ne fait toujours que "se féliciter" de la dernière résolution, comme il l'a fait depuis des décennies.