La résolution1754, adoptée fin avril par le Conseil de sécurité de l'ONU, ouvre la voie à une solution négociée du conflit du Sahara. Une solution qui ne lèse ni le Maroc ni les autres parties. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté, le 30 avril dernier, la résolution 1754 qui appelle à des « négociations de bonne foi sans conditions préalables, en tenant compte des derniers développements survenus ces derniers mois, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable». Cette résolution du Conseil de sécurité, une première dans l'histoire du conflit du Sahara, consacre en outre les efforts fournis par le Maroc pour présenter les grandes lignes d'une issue conforme à la légalité internationale. En effet, la résolution 1754 met en exergue tous les efforts qui ont été dernièrement déployés par le Maroc, notamment l'Initiative présentée par le Royaume pour la négociation d'un statut d'autonomie pour la région du Sahara. L'organe onusien a ainsi pris note de « la proposition marocaine présentée le 11 avril 2007». Il s'est également félicité des «efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l'avant vers un règlement». La communauté internationale a par ailleurs exigé, dans cette même résolution, que les négociations soient menées sous les auspices de Ban Ki-moon avec le concours «approprié » des Etats membres. Le Conseil de sécurité a même fixé des délais pour les négociations en «priant» le secrétaire général de l'ONU de présenter un rapport, dans deux mois, sur «l'état de ces négociations» et des «progrès réalisés». Le conseil de sécurité ajoute, dans sa résolution, son «intention de se réunir pour recevoir et examiner» ledit rapport. Et, en attendant le début des négociations entre le Maroc et le Polisario, qui devraient avoir lieu dans les délais fixés par la communauté internationale, la résolution invite les Etats membres à envisager de «verser des contributions volontaires pour financer des mesures de confiance qui permettent de multiplier les contacts entre membres séparés d'une même famille, en particulier les visites de regroupement familial». Le Conseil de sécurité n'a par ailleurs pas manqué de demander «à nouveau» aux parties concernées par le conflit de continuer à coopérer pleinement avec l'ONU et les uns avec les autres pour «mettre fin à l'impasse actuelle et aller de l'avant vers une solution politique».