Voilà que les Juifs seraient menacés d'extinction, comme s'il s'agissait d'une tribu lointaine. La dernière trouvaille du sionisme est confondante. Etrangement, cette crainte est exprimée des décennies après la colonisation de la Palestine. Elle coïncide avec l'entrée en politique de Libermann, natif de Moldavie, qui a toujours affiché une hostilité viscérale aux Arabes. Cette hostilité se manifeste dans une grande partie de la société israélienne. Libermann n'est cependant pas seul, puisque les mêmes idées sont partagées par son Premier ministre Netanyahou et Ehud Barak toujours Ministre de la défense et architecte des massacres de Gaza, approuvés alors par plus de 90% de l'opinion israélienne. Tout ce monde considère que les Arabes israéliens sont trop «prolifiques» et constituent une 5ème colonne, oubliant à dessein que ce sont des Palestiniens (musulmans et chrétiens) qui ont refusé de quitter leur terre en 1948, même s'ils ont connu depuis, toutes les humiliations. L'objectif pour Israël est non seulement d'empêcher la création d'un Etat Palestinien mais aussi d'expulser les Palestiniens israéliens. Ce ne serait rien de plus qu'une épuration ethnique, avec au bout, un Etat totalement juif. On ne sait pas si les concepteurs de ce projet ont conscience de vouloir faire d'Israël un Etat ghetto. Il y a eu au Moyen âge l'érection de murs à travers le monde. Les temps modernes ont connu le mur de Berlin, le mur séparant les USA du Mexique, enfin le mur isolant en partie Israël de la Cisjordanie. Cette idée de transformer Israël en ghetto librement consenti est totalement incompréhensible, quand on pense à la «solution finale» imaginée par le nazisme. Mais on est toujours troublé quand au lendemain du 9 Septembre 2001, devant les ruines encore fumantes du World Trade Center, un dignitaire juif, les yeux exorbités et les narines palpitantes, disait à ses voisins : « Avez-vous senti l'odeur de l'holocauste » ? Hideuse nostalgie. Alors que l'attentat visait les USA et non les Juifs, ces paroles auraient pu être prononcées par la chienne de Buchenwald et les assassins des camps de la mort, où les Tziganes avaient subi le même sort, et dont les survivants et leur descendance sont toujours pourchassés à travers toute l'Europe. Pour conforter leur idée fantasmatique d'extinction, les sionistes ont déterré une phrase de Feu Yasser Arafat, prononcée, alors que l'armée israélienne massacrait des Palestiniens : «le ventre de nos femmes est notre meilleure arme». Le leader palestinien disparu était un combattant. Le poète Louis Aragon n'exprimait pas autre chose par ce ver célèbre : «La femme est l'avenir de l'homme». Les hippies du siècle dernier le disaient simplement et plus directement : «Faites l'amour et pas la guerre». Chacun sait que l'Etat d'Israël est né dans le terrorisme et ne survit que grâce à la guerre. Dès l'arrêt des combats, l'armée israélienne prépare la prochaine. Un vrai délire guerrier. L'Europe qui avait été séduite par les débuts d'Israël, pays des «Kibboutzim» calqués sur le modèle des « Kolkhozes » soviétiques, prend conscience et le monde avec elle que c'était un leurre et qu'aujourd'hui, ce n'est plus qu'un Etat fascisant doté d'une arme nucléaire suspendue dans le ciel de la Méditerranée orientale, et qui menace la paix. n