Il est devenu quasiment impossible de pouvoir trouver des chantiers de travaux publics confiés à des opérateurs théoriquement répondant aux normes de classification et de qualification réglementaires des entreprises, mais dont l'organisation, le déroulement, les risques d'accidents et les nuisances environnementales provoquées nous font douter du bien fondé des pouvoirs publics dans la rigueur observée lors de la passation des marchés. L'exemple le plus flagrant d'anarchie est le tramway dans la capitale du Royaume, qui a transformé Rabat en un gigantesque chantier tous azimuts où les travaux font un bruit du tonnerre, les espaces de travail négligemment délimités, les chaussées de circulation routière complètement « avalées », ce qui provoque des bouchons monstres à longueur de journée, y compris pendant les week-ends, autrefois tranquilles et calmes. Imaginez dimanche dernier, depuis le domicile, vers 21 heures, les familles sont assaillies sans interruption par l'explosion des décibels et la furie de la «klaxonnite» des automobilistes prisonniers d'embouteillages en série. Une situation intenable qui est aggravée par la «débâcle» des transports collectifs urbains, envahissant en ordre dispersé les grandes artères centrales urbaines, dans un brouhaha d'enfer «agrémenté» par les «hordes hurlantes» qui pompent l'air du voisinage. Les autres chantiers de travaux publics ne sont pas en reste, qu'il s'agisse de la réfection des chaussées, de la construction du bâtiment et autres. Des grues énormes se mettant lourdement et dangereusement en branle aux abords des grandes artères centrales de Casablanca, où la «foire d'empoigne» règne à volonté avec une circulation automobile dans les deux sens, slalomant au milieu de piétons n'ayant pas le choix en étant rabattus vers la rue à la vue des trottoirs-parkings. A ce rythme, on va droit vers l'asphyxie !