Dans la profession de foi de Women's Tribune, les trois génitrices du projet le conçoivent comme « un espace de révélation, de synergies porteuses et, surtout, de mise en réseau de toutes ces femmes maghrébines, africaines, arabes et méditerranéennes, agissant pour porter le changement ». Rien de neuf sous le soleil direz-vous ? Pas tout à fait pourtant, car « dès sa première édition sous forme de bilan d'étape, le Women's Tribune fera le point sur toutes les dimensions de la participation de la femme dans la conduite du changement dans leurs sociétés à travers les vecteurs politique, économique, culturel et social en revisitant toutes les représentation de la femme dans l'édifice social. Un moment d'introspection et de mise en perspective de tous ces horizons qui s'offrent en ce début de millénaire tourmenté par les crises, les remises en cause en tout genre et qui, souvent, accentuent la précarité et la fragilité du statut de la femme». Il semble que déjà, cette association s'émancipe des carcans militants habituels, non ? Mais en plus, madame la présidente insiste et enfonce le clou : Women's tribune compte bien faire des propositions, des recommandations, aux gouvernants de tous les pays représentés lors de cette première rencontre. Recommandations dont la mise en application sera vérifiée régulièrement. Voilà la vraie nouveauté de cette énième association post-féministe. Ce n'est pas rien et parfaitement original dans le paysage militant actuel. Longue vie à Women's tribune, dont il semble que pour l'instant, toutes les bonnes fées veillent sur elle. Tant mieux ! La première édition du Women's Tribune Maroc se tiendra du 28 au 30 Mars à Essaouira autour du thème : « Education, politique, économie : Femmes co-actrices du développement ».