La première édition du Women's Tribune, qui s'est tenue du 28 au 30 mars à Essaouira, a constitué une opportunité pour mutualiser les synergies, les expériences des femmes des deux rives de la Méditerranée, de l'Afrique et du monde arabe. «Education, politique, économie : Femmes co-actrices du développement», tel est le thème de la première édition de Women's Tribune qui s'est tenue du 28 au 30 mars à Essaouira. Le Women's Tribune a constitué durant 2 jours un espace de dialogue, de concertation et d'échange des femmes des deux rives de la Méditerranée, de l'Afrique et du monde arabe sur les thématiques de la politique, l'économie, l'éducation, la culture et la santé. Cette rencontre a été l'occasion de faire le point sur toutes les dimensions de la participation de la femme dans la conduite du changement dans leurs sociétés à travers les vecteurs politique, économique, culturel et social en revisitant toutes les représentations de la femme dans l'édifice social. Pour Fathia Bennis, présidente et co-fondatrice de l'Association Women's Tribune, cette manifestation a pour objectif d'offrir aux femmes et aux hommes un lieu d'échange et de débat sans préjugé, ni a priori. «Pour nous, l'égalité suppose aussi la différence. La parité ne prend tout son sens que dans la complémentarité». Lors de cette rencontre, la secrétaire d'Etat française en charge de la Politique de la ville, Fadela Amara, a indiqué l'importance d'organiser des espaces démocratiques où des hommes et des femmes peuvent parler des politiques genre, des principes d'égalité et de la construction de sociétés plus justes où les femmes ont leur place au même titre que les hommes. S'agissant du statut de la femme, Mme Amara n'a pas manqué de souligner que le Maroc constitue une référence dans le monde arabe et occidental. Pour sa part, Nouzha Skalli, ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité a déclaré : «Le choix du Maroc pour tenir cette première édition est bien mérité car notre pays a franchi de grands pas dans les domaines des droits humains et de la démocratie en général, et plus particulièrement dans celui de l'égalité des sexes». Mettant l'accent sur les mesures prises et les efforts déployés pour lutter contre la violence à l'égard des femmes, Mme Skalli a précisé que le gouvernement a élaboré une stratégie dont l'objectif est d'atteindre un développement humain durable basé sur l'équité et l'égalité des sexes. Cette stratégie, a expliqué la ministre, s'articule autour de plusieurs axes dont les droits civils, la participation à la prise de décisions, les droits économiques et sociaux, les comportements sociaux et individuels. La santé maternelle a occupé une place centrale dans les débats. Dans le cadre d'une table ronde sur le thème «Santé des femmes», Yasmina Baddou, ministre de la Santé a précisé que : «en 2008, un processus de certification de toutes les structures d'accouchement à travers l'ensemble du Royaume a été lancé. 500 maisons d'accouchement et 94 maternités hospitalières ont été auditées à ce titre pour étudier leur conformité aux normes organisationnelles et fonctionnelles de prise en charge». Et d'ajouter : « nous avons mis en place, en collaboration avec le ministère de l'Intérieur, un système de déclaration obligatoire des décès des femmes entre 15 et 49 ans afin de repérer ceux qui sont dus à une grossesse ou un accouchement, les auditer et rechercher les causes». Le Women's Tribune réunira chaque année ces femmes venues de tous les coins du globe pour débattre de divers thèmes sociaux.