Nouveau gasoil 50 PPM, disparition des carburants les plus polluants et prix à la pompe inchangés, les nouveautés en termes de produits pétroliers semblent laisser les particuliers tout comme les professionnels perplexes. Eclairage. On attendait avec impatience le nouveau gasoil 50 PPM à la pompe pour le 1er janvier 2009, ce changement de carburant ne s'est pas fait sans retard. Les prix devaient changer, il n'en est rien. Pourtant la communication sur ce gasoil plus propre car moins toxique en souffre, semblait ravir le Maroc. Il y a plusieurs explications à ce sujet. Le passage à la nouvelle année a entraîné des jours fériés qui ont entraîné des perturbations de l'approvisionnement des stations. Rien de bien grave, il fallait s'y attendre. Ensuite le changement dans tout le pays d'un produit pétrolier à un autre oblige les distributeurs à vider leur stock en 350 PPM. Seulement, ce changement ne peut se faire de manière brutale. Selon Youssef Haerdan, du Groupement des pétroliers marocains, «cette transition oblige les dépôts à vider les cuves de l'ancien carburant, les nettoyer avant de les remplir et cela on ne peut le faire d'un seul coup, sinon il y aurait eu un moment où l'on n'aurait pas pu servir tout le monde». Pour les stations services, la livraison s'est faîte, elle aussi, progressivement. Du côté de Shell, on nous annonce que «la livraison de 50 PPM a commencé à partir du 30 décembre afin que les stations soient livrées en totalité au 1er janvier. Les dépôt d'Agadir et de Mohammedia ont permis de couvrir l'ensemble des stations». La marque au coquillage a d'ailleurs servi «ses stations à 90 % en 50 PPM et d'ajouter, il ne reste que les étiquettes à changer». Quant au 10.000 PPM, grande préoccupations des transporteurs, l'opération va être la même. Il va disparaître progressivement pour ne laisser place qu'au 50 PPM d'ici avril 2009. Quid de l'approvisionnement ? Quant au prix à la pompe, il est toujours le même depuis novembre 2008, à savoir 10,13 DH/L : «il n'a pas changé pour encourager les consommateurs à utiliser le 10 000 PPM jusqu'à épuisement des stocks, afin que les automobilistes ne se ruent pas sur le 50 PPM», confirme Youssef Haerdan. Toujours dans cette logique d'amélioration des carburants, le super a commencé sa douce mort depuis le 1er janvier et «cela va prendre entre quinze et vingt jours». Répondant à la même problématique environnemental et d'amélioration de la combustion des moteurs, il ne contiendra, tout comme le gasoil, que 50 PPM de souffre. Quid des anciens véhicules dont la présence de plomb était essentielle pour la lubrification ? Les raffineurs ont tout prévu en ajoutant préalablement des lubrifiants afin de protéger les moteurs. Tout semble avoir été pensé. Quant à la question de l'approvisionnement, la raffinerie de la Samir s'occupe de servir les distributeurs nationaux. «Si la Samir n'arrive pas à fournir suffisamment de carburant, les sociétés pétrolières importeront les reliquats» informe le responsable de GPM. Cela était d'ailleurs le cas avec le 10 000 PPM puisque «500.000 tonnes étaient importées par an afin de fournir la consommation du pays». ■