Il a fallu qu'elle verse des larmes de crocodile pour que son amant la croie. Elle ? Une dame d'un certain âge mais à la réputation légère. Lui ? Un homme gentil et correct. Sa faute, selon les voisins, était d'entrer en relation extra-conjugale avec cette voisine qui loue, elle aussi, une chambre dans le même immeuble. Le propriétaire a payé le prix de la jalousie et de…l'honneur ! On immeuble qui ne paie pas de mine est situé dans un quartier populaire de Fès. Son propriétaire, marié et père de huit enfants a décidé de diviser les habitations en chambres, qu'il loue à des célibataires en grande majorité. Ahmed, un quadragénaire y a loué une chambre. Il vivait correctement au milieu des voisins. Il a même fini par être respecté, voire aimé. C'est une voisine, Aicha, qui le fait tomber dans ses filets. Une jeune dame que les voisins guettaient et n'aimaient pas, parce qu'elle ne rentrait que les matins. Il ne leur a pas fallu longtemps pour découvrir qu'elle sortait le soir à la recherche de sa clientèle. Ils ont eu la conviction qu'elle vivait de prostitution. Et cette attitude-là les dérangeait, même si cela ne se faisait pas dans l'immeuble. D'autant plus qu'elle a sali la réputation de voisin honnête et correct. De bouche à oreille, l'information a circulé dans l'immeuble et les voisins ont décidé d'avertir le propriétaire de ces agissements qui portent préjudice à la pudeur. Ils ont même demandé son expulsion de la chambre. N'ayant aucune issue, ni aucun intérêt à garder cette «vermine» parmi les «honnêtes gens», le propriétaire a demandé à Aicha de quitter les lieux. Elle a catégoriquement refusé la mesure prise contre elle. En transe et en larmes, elle est allée conter à son amant, Ahmed, que le propriétaire la harcelait. Il lui aurait même demandé de coucher avec lui et elle a refusé; c'est pourquoi, dit elle, il veut l'expulser… Ahmed s'en va chercher le propriétaire qui était obligé de vider son sac et rapporter ce que les voisins lui ont confié : «Aicha était une prostituée qui vivait de sa chair», disait le propriétaire. D'ailleurs, il lui a avoué que les voisins étaient au courant aussi de sa relation extraconjugale avec elle. Le ton est monté entre les deux hommes. Ahmed s'est rendu compte que la dame avec qui il comptait partager sa vie, un jour, était accusée de prostitution. Son honneur a été touché. Il a perdu son équilibre et a commencé à insulter haut et fort le propriétaire. Ahmed a sorti alors un coutelas et a porté deux coups mortels au propriétaire qui a fini par tomber et baigner dans son sang. Ahmed s'est sauvé. Le propriétaire de l'immeuble a été retrouvé par terre par des membres de sa famille proche. Il succombera à ses blessures profondes aux urgences. Mais Ahmed n'a pu échapper à l'attroupement qui s'est vite constitué autour de la victime. Il a été livré à la police judiciaire qui l'a poursuivi pour homicide volontaire. DETOURNEMENT Plus de 120 millions piqués dans les comptes des clients Trois employés d'une agence bancaire de Taroudant ont été mis sous mandat de dépôt à la prison agricole, sur instruction du juge d'instruction. Une vingtaine de clients ont remarqué que des anomalies caractérisaient les mouvements de leurs comptes bancaires. Un audit a été lancé par la direction de l'agence, qui a constaté qu'effectivement, des détournements avaient été opérés. Ainsi, la direction a mis la main sur trois employés, dont un se privait souvent de prendre son congé annuel, pour s'adonner à ses pratiques en l'absence de l'ensemble du staff. Découverts par l'inspection, les employés ont versé une partie de l'argent détourné, mais la plainte déposée par l'avocat de l'agence a déclenché l'action publique en fonction de laquelle ils ont été poursuivis pour abus de confiance et escroquerie. Le dossier est entre les mains de la justice.