Hausse significative du taux de mariage et baisse du taux de divorce au Maroc. Telle est la synthèse du bilan chiffré rendu public par le ministère de la Justice, lors des journées d'études sur la nouvelle Moudawana, quatre ans après l'application du nouveau code de la famille promulgué et appliqué depuis le mois de février 2005. a lecture du bilan des tribunaux des familles, dressé par le ministère de la Justice quatre ans après l'application du nouveau code de la famille confirme deux choses : les Marocains se marient de plus de plus ( 297.660 actes de mariages en 2007 contre 272.989 ) et n'osent plus entamer la procédure de divorce ( 27.904 en 2007 soit une baisse de 1.19 % en 2006 ). Depuis l'entrée en vigueur de la Moudawana en février 2005, le taux de divorce enregistre des baisses significatives, d'année en année. Vous l'avez certainement déduit, le nouveau code de la famille, nettement plus défavorable pour la gent masculine-il constitue une sorte d'épée de Damoclès posée sur la tête des époux- qui divorçaient à tour de bras, y est pour beaucoup. Faits nouveaux pour ce bilan 2007: le nombre des divorces par consentement mutuel a affiché une hausse de 22,28 % ce qui reflète nettement la maturité des époux dans la gestion de la relation matrimoniale par le biais de moyens pacifiques de nature à préserver de bons rapports, surtout un mariage d'où sont issus des enfants. Les nouvelles dispositions du Code de la famille, pour ne pas dire ses contraintes, semblent influencer même les jugements de réconciliation entre les deux époux après les demandes de divorce formulées aussi bien par l'époux que par l'épouse, dont le nombre a enregistré une nette augmentation en 2007 pour atteindre près de 1/6 de l'ensemble des jugements de dissolution de mariage. Quant à l'appréhension effective des époux aux dispositions de gestion des ressources financières acquises lors du mariage, le nombre d'actes enregistrés à cet effet a atteint 900 l'année dernière contre seulement 424 en 2006. «Ce bilan prouve de manière palpable les grands efforts consentis au niveau de la justice de la famille et de la part de l'ensemble des intervenants dans ce domaine», a commenté le nouveau ministre de la Justice, Mohamed Radi, lors d'une journée organisée à Rabat à cet effet. À la lecture des tableaux de statistiques rendus publics par le ministre de la Justice, l'état des lieux de l'après-Moudawana fait que les mariages ont enregistré une nette amélioration au Maroc au vu même de la complexité des nouvelles conditions mises en place dans le cadre de la nouvelle Moudawana. Ainsi, quelques 18.751 jugements de validation d'actes de mariages ont été rendus l'année dernière par les tribunaux contre 16.832 en 2006. Soit une augmentation de 11,40%, nous apprend le ministère de la Justice. Les actes de mariages polygamiques, n'ont représenté en 2007 que 0,29 % du total des mariages contractés. En gros, lorsqu'elle n'est pas accusée de tous les maux, la Moudawana, parce qu'elle n'a pas été correctement expliquée et vulgarisée, fait trop peur aux ménages, toutes catégories confondues, instruites ou non-alphabétisées.