Lorsque le doute s'installe entre deux conjoints, il est préférable de rendre le tablier et de se rendre à l'évidence de la séparation pour arrêter l'hémorragie. Deux homicides volontaires ont été commis à l'arme blanche, à cause du doute. L'un à Sidi Bouknadel, près de Salé. L'autre au douar Tires, à Ouled Sbaita 2 à Khmis Zemamra dans la région de Doukkala. Ils avaient deux enfants, beaux et intelligents. Le couple vivait modestement, mais paisiblement. Le mari, pris de jalousie pour des raisons qu'il n'a pas avouées, profite de l'absence des enfants et prend à part sa femme qu'il traite de tous les noms. Il l'accuse même de le tromper, non avec un seul autre homme, mais avec plusieurs. Au fur et à mesure qu'il poursuivait son matraquage d'insultes et d'accusation, la femme, effondrée, criait au secours, l'insultait elle aussi, le repoussait et appelait les voisins. Non convaincu de sa défense, le mari sort un couteau et l'enfonce à plusieurs reprises et dans plusieurs endroits du corps de sa conjointe. Ses mains et ses vêtements ont tous été entachés de sang. Voyant qu'elle arrêtait de gémir et succombant à ses blessures, il sort de la maison, couteau encore à la main en criant devant les passants le meurtre de sa femme infidèle. Il demandait même à ceux qu'il ne connaissait pas de prendre soin de ses deux enfants. Voyant le sang et le couteau, certains passants ont réussi à maîtriser le forcené. D'autres ont appelé la gendarmerie royale qui a arrêté le fou furieux. Tout en avouant avoir tué sa femme, il n'a pu donner les noms des hommes avec qui il accusait sa femme de coucher. Par ailleurs, Douar Tires, situé dans la commune rurale de Ouled Sbaita 2, à Khmis Zemamra, était également la scène d'un autre meurtre, qualifié par le procureur général d'El Jadida d'homicide volontaire avec préméditation. Une jeune dame, la trentaine, a été retrouvée morte, baignant dans son sang, le jour du Souk. Mariée et mère de quatre enfants, elle est entrée dans une relation extra conjugale avec un proche de son mari. Cet amant-là, qui était proche parent du mari, étalait aussi sa générosité en prêtant des sommes d'argent à la famille qui construisait une maisonnette. Entre deux visites, il se servait de la femme, toute consentante. Le mari était porteur et il s'absentait souvent en se rendant aux souks hebdomadaires. Un soir, l'amant aperçut un homme entrer dans la maisonnette de sa maîtresse. Etant membre de la famille, il arriva difficilement à avaler cette visite nocturne d'un étranger, chez celle qu'il entoure de générosité et de bonté. L'étranger est revenu à plusieurs reprises. L'amant, se rendant à l'évidence que sa maîtresse le trompait avec un autre, décida de mettre fin à sa vie. Le jour du souk, un jeudi, il a pris un couteau qu'il a enfoncé droit dans le cœur de sa maîtresse pour se rendre par la suite aux autorités judiciaires.