Très nombreux sont les Marocains qui s'étonnent subitement d'un regain massif de mendiants professionnels qui s'activent, dès potron-minet, jour et nuit, en faisant le pied de grue devant les boutiques, les souks, les boulangeries, les cafés, les bistrots, les restaurants, les transports collectifs urbains et dont les méthodes de quête d'aumône sont devenues plus variées, plus «collantes» et, parfois, plus agressives, pour soutirer quelques pièces des poches des passants. C'est même révoltant de constater que le phénomène de la mendicité permanente et continue, sous ses deux formes nomade et sédentaire, prend de l'ampleur, en dépit de l'INDH qui a multiplié des milliers de projets pour lutter contre la précarité sociale en milieu urbain. Mais le comble des combles, c'est que les plus grandes artères de nos centres-villes les plus huppés du Royaume, Rabat, Casablanca, Agadir et autres, à l'instar des boulevards Mohammed V, sont squattés par des réseaux de mendiants, dont l'emplacement est tout désigné. Ces professionnels de la manche dérangent les badauds, interfèrent dans les discussions entre collègues attablés, vous interpellent pendant que vous parlez au portable, et vont jusqu'à mettre en boule les touristes étrangers qui ne savent plus à quel saint se vouer pour se débarrasser de ce harcèlement. Jusqu'à quand durera ce lamentable spectacle ?