Les agriculteurs entre sécheresse et dettes Nombre d'agriculteurs de la Région Doukkala-Abda ont soulevé les problèmes inhérents au déficit pluviométrique qui a occasionné notamment une récolte céréalière amputée d'au moins 80%. Ainsi, le rendement à l'hectare qui était habituellement de 50 à 60 quintaux, n'a guère dépassé 6 à 7 quintaux/ha. Les puits ont reçu de plein fouet le déficit pluviométrique. Alors qu'ils se situaient à un maximum de 40 mètres durant les années 80, ces puits en sont aujourd'hui à une profondeur variant entre 100 et 120 mètres. La situation est d'autant plus difficile, que les dettes des agriculteurs envers le Crédit agricole constituent toujours l'épée de Damoclès. L'opération d'exemption de remboursements, si elle a bénéficié à certains, d'autres n'ont pu en profiter. Cet établissement n'a point cessé d'actionner les poursuites contre ses débiteurs ruraux. Le manque d'eau s'est ajouté à la mouche blanche pour amputer considérablement les récoltes en fruits et légumes. On ne peut ignorer non plus la rareté des débouchés, en ce sens que dans la décennie 80, les coopératives qui étaient au nombre de 167 ne sont plus que cinq à pouvoir exporter.