Le vice-président de la Chambre des conseillers s'entretient avec la présidente du parti péruvien « Force Populaire »    Bachir Dkhil : «La MINURSO n'a plus aucun rôle à jouer au Sahara»    GITEX AFRICA 2025 : l'APEBI mise sur un "Village" pour promouvoir le numérique marocain    La CNSS annonce la mise en œuvre de la pension de vieillesse à partir du 1er mai    L'Algérie a fini la construction d'une base aérienne près du Maroc    Comme avec le Maroc, l'Algérie ferme son espace aérien au Mali    España: La derecha quiere «restablecer el diálogo con Argelia»    Paniers-repas: Des mesures organisationnelles pour la protection de la sécurité des établissements pénitentiaires    Les prévisions du mardi 8 avril    Bachir Dkhil : «MINURSO no longer has a role to play in the Sahara»    Como con Marruecos, Argelia cierra su espacio aéreo a Malí    Plus de 700 exposants à la 30e édition du SIEL    Festival du livre de Paris : Les rencontres incontournables avec les auteurs marocains    Bourse de Casablanca : clôture en forte baisse    Massacres à Gaza: La Fédération nationale des fonctionnaires de l'éducation en grève ce lundi    Manchester City propose une offre record de 275M d'euros pour Lamine Yamal    Rallye Aicha des Gazelles 2025 : Dacia revient avec 2 équipages au volant des nouveaux Duster 4X4    Pollution: les microplastiques omniprésents dans les fleuves européens    Les anciens joueurs du Wydad lancent un appel de détresse    L'ACAPS initie les jeunes aux fondamentaux de l'assurance et de la prévoyance sociale    Bank Al-Maghrib participe à la 13ème édition de Global Money Week    Sahara : Face à De Mistura, l'Algérie se cache derrière le statut d'observateur    Sociétés cotées : croissance à deux chiffres pour la capacité bénéficiaire    Cinéma : "Louise Violet", une institutrice dans la France rurale du XIXe siècle    Les pays du Sahel disciplinent le régime dictatorial algérien    Alger rappelle ses ambassadeurs au Mali et au Niger et ajourne l'accréditation de son représentant au Burkina Faso    L'Algérie perd la tête et continue de souffrir du "syndrome de la diarrhée chronique des communiqués"    Conseil de gouvernement : projets de décrets, accord bilatéral et nominations à l'ordre du jour    L'OMPI dévoile la nouvelle composition de son comité du programme et budget : le Maroc confirmé parmi les membres pour la période 2025–2027    Le parti péruvien "Force Populaire" réaffirme son soutien à l'intégrité territoriale du Royaume    L'ASMEX explore avec l'Egypte de nouvelles dynamiques de coopération économique    Le régime de Tebboune vit dans l'isolement... L'Algérie ferme son espace aérien au Mali    Guerre tarifaire: le temps de l'escalade ou de la négociation ? [Round-up]    Le rallye "Morocco Desert Challenge" fait escale à Laâyoune    Ibtihel Abou El Saad... Une ingénieure marocaine secoue le monde par son courage et défend la Palestine    Maâti Monjib interdit de quitter le territoire : une mesure strictement judiciaire liée à une enquête pour blanchiment de capitaux    Les voyagistes italiens consacrent la destination Maroc et l'ONMT [Vidéo]    Argent, PSG, Vinicius ... Kylian Mbappé lâche ses vérités    Le gouvernement malien accuse officiellement l'Algérie d'héberger le terrorisme    Coopération interparlementaire : Le Maroc et le Kazakhstan discutent du renforcement de leurs liens    Dans un ton ferme, le ministre des Affaires étrangères malien : Les pays de la coalition du Sahel dénoncent l'acte hostile algérien et ce qu'a fait l'Algérie est considéré comme une agression contre toute la coalition    Jawad Abdelmoula, champion d'Afrique de Triathlon 2025    Soins prénatals : Lancement d'une campagne nationale de communication    CAN U17/Nabil Baha : Il faut plus d'efforts pour espérer glaner le titre    Tunisie : l'ALECSO appelle à la préservation et la numérisation du manuscrit arabe    MAGAZINE : Yves Boisset, l'homme dégagé    L'Université Al Akhawayn rend hommage à Izza Génini, figure du documentaire marocain    Au cœur de Paris, la culture marocaine s'empare de l'emblématique Place Saint-Michel    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Amal Agoumi : "Je n'ai pas compté sur le nom de mon père Abdelouahab Agoumi, pour me faire une place...
Publié dans La Gazette du Maroc le 31 - 07 - 2007

Elle est la fille du célèbre chanteur-compositeur, le défunt Abdelouahab Agoumi. C'est dire que l'art lui coule dans les veines ! En 1976, elle a obtenu son diplôme d'Art dramatique en langue française du Conservatoire national de musique, de danse et d'art dramatique de Rabat. Aussi, sa passion pour le théâtre, la chose artistique en général, ne s'est jamais éteinte, même durant les 20 années où elle a enseigné la langue et la littérature espagnoles à la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de la capitale. En artiste confirmée, Amal Agoumi a donné de très nombreux spectacles dans différentes villes du pays et à l'étranger. Ses prestations ont été bien accueillies par le public et par la critique. Depuis 2002, elle réunit quelques dizaines d'enfants et d'adolescents pour leur communiquer son amour pour l'Art théâtral et le geste humanitaire.?En effet, depuis cette année-là, elle donne, avec de jeunes passionnés de théâtre, des représentations en faveur de différentes associations qui s'occupent d'enfants qui ont besoin de fonds pour se faire soigner (cancéreux)... ou tout simplement pour continuer à vivre. Du côté artistique, tout comme sur le volet humanitaire de son action, nous lui avons posé quelques questions, auxquelles elle a d'ailleurs répondu avec beaucoup de sincérité et de franchise :
L.G.M. : Vous ne passez ni à la télévision ni à la radio, sinon très rarement et on ne parle pas souvent de vous dans les journaux. Est-ce que cela veut dire que Amal Agoumi n'a pas sa place dans le monde artistique tel qu'il est aujourd'hui ?
A. Agoumi : Peut-être parce que je mets ma passion artistique au service des personnes qui méritent qu'on récolte des fonds pour eux, et non pour la notoriété...
Qu'avez-vous à demander aux responsables concernés ?
Les responsables ? Pour moi, ce sont les grosses “boîtes” qui refusent de sponsoriser les spectacles humanitaires, sous prétexte “que nous ne sommes pas connus” !
En continuant toujours à être victime d'une certaine marginalisation et d'un malheureux découragement, cela perturbe-t-il trop ou pas du tout votre moral ?
Oui, cela me perturbe parfois. Surtout lorsqu'un spectacle a besoin de pub et que nos chaînes nationales ne daignent pas vous répondre ! Mais quand je pense au bien qu'on fait aux autres, je continue mon chemin...
A propos, vous rappelez-vous de vos débuts ? Etaient-ils difficiles eux aussi.
Non, c'était beaucoup plus facile car le public faisait la différence entre le théâtre scolaire et l'Art dramatique. Il valorisait le travail fourni et reconnaissait le sacrifice consenti.
On sait que vous mettez le plus souvent votre art au service des causes humanitaires, est-ce une façon indirecte de vous “venger” de ce que les médias vous font subir comme indifférence ?
Si c'est une vengeance, elle est inconsciente ! Ce qui me choque, ce n'est pas l'indifférence vis-à -vis de mon art, mais plutôt envers le geste humanitaire qui ne touche pas tout le monde, hélas !
Comme on le sait, vous êtes la fille du célèbre compositeur et chanteur Abdelouahab Agoumi. Ce nom célèbre vous a-t-il un peu aidé dans votre carrière ?
Je ne saurais vous le dire. J'espère que c'est plutôt parce que mon art me passionne et que j'y mets toute mon énergie. J'ai même quitté l'Université Mohammed V où j'ai enseigné pendant 20 ans, pour me tourner vers le Théâtre. Je n'ai pas compté sur mon nom de famille pour me faire une place.
Toujours dans le même sillage, l'art pour vous est-il “héréditaire” en quelque sorte ?
Je suis sûre que oui, car je le sens couler dans mes veines, tout comme le souvenir de feu mon père.
Pour glisser un peu une petite note d'optimisme et de beauté dans le présent entretien, êtes-vous du genre romantique ?
Oui, mais en gardant au moins un pied sur terre.
Dites-nous franchement, si les spectacles que vous organisez au profit de différentes causes, notamment celle des enfants atteints de cancer, vous rapportent suffisamment d'argent pour faire le bonheur des associations de bienfaisance concernées ?
Enfin, c'est toujours un plus. Mais, sachez que souvent, je mets ma poche à contribution...
Toujours à propos de moyens, l'Association d'Art Théâtral dont vous êtes la présidente bénéficie-t-elle d'une quelconque subvention. Dans le cas contraire, comment faites-vous pour vous en sortir ?
Aucune subvention. Je m'en sors par mes propres moyens.
Quelle est la devise qui vous guide dans votre vie artistique ?
Toujours joindre l'utile à l'agréable.
Eprouvez-vous une quelconque peur de la concurrence dans votre domaine ?
Absolument pas. Je souhaite au contraire rencontrer des personnes qui regardent dans la même direction (la mienne) et peut-être que l'union fera la force et qu'on vaincra l'indifférence.
Côté vestimentaire, vous êtes toujours élégante. Cela signifie-t-il que vous disposez des moyens nécessaires pour l'être ?
Peut-être est-ce tout simplement une manière de paraître qui n'est pas plus onéreuse qu'une autre...
Comment voyez-vous la comédienne Amal Agoumi à 70 ans ?
Avec encore de l'énergie, j'espère, pour former, inchaâ-allah, de nouvelles générations à cet art noble et si mal traîté, qu'est l'Art dramatique.
Comptez-vous beaucoup de consoeurs qui vous aiment d'une manière
sincère ?
Etes-vous sûr que la sincérité fait encore partie de ce monde ?
Si quelqu'un vous demandait un jour de lui prêter de l'argent, vous exécuteriez-vous sans hésiter ou bien vous donneriez-vous un moment de réflexion avant de mettre la main à la poche ?
L'argent détruit l'amitié.?Et j'en sais quelque chose !
Mais si mon bon sens me démontre qu'il faut le faire, je prierais pour que ce ne soit pas une erreur. Et je le ferais dans la mesure du possible.
Vous avez été enseignante de la langue et de littérature espagnoles à la Fac, cela vous a-t-il éloigné un peu du domaine artistique ?
Hélas, oui ! Mais je me suis épanouie dans un autre domaine, moins amusant peut-être...
Puisque nous avons beaucoup parlé de moyens dans cet entretien, nous allons terminer sur une note d'argent : Si un jour vous deveniez subitement très riche, quelle serait la première bonne action que vous entreprendrez ?
Sans hésiter, je construirais un gigantesque Orphelinat, car tout enfant a droit à un minimum de bonheur sur cette terre.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.