Après les engagements électoraux déclinés par le parti nationaliste pour son pacte de l'emploi 1.3.5.7 (1 300 000 emplois en 5 ans pour baisser le taux de chômage à 7%) et la politique des grands chantiers d'infrastructures de transport, d'habitat, d'eau et d'énergie, mobilisant 232 milliards DH, c'est au tour de Yasmina Baddou de lever le voile sur une politique sociale caressant l'ambition de profiler une société inclusive, solidaire et équitable à l'horizon 2012, en relevant le défi de réaliser des projets à hauteur de 20 milliards DH. Soit l'équivalent du double du budget INDH sur la période 2006-2010. Tous les ténors du Parti de l'Istiqlal, qui, désormais, consacrent tous leurs weeks-end aux conventions du «Contrat de confiance», liant la formation d'Allal El Fassi aux électeurs, étaient là, ce samedi 7 juillet à Casablanca pour présenter au grand public la 3è série des rencontres sur le programme électoral, portant sur le volet social. Et c'est avec beaucoup d'enthousiasme que ces dirigeants animaient un rendez-vous qui a drainé le grand monde, un Abbès El Fassi égal à lui-même, Abdelhamid Aouad très sollicité, Nizar Baraka, la tête pensante du parti, les dynamiques ministres de la nouvelle vague istiqlalienne, Karim Ghellab, Taoufiq Hjira et Adil Douiri. Mais l'on découvrit une Yasmina Baddou, vedette de la journée, qui a surpris l'opinion publique en accouchant d'un programme social ambitieux, ficelé, maîtrisé, mesuré et prêt à l'emploi. Mettant en chantier pas moins de 4 milliards DH par an, soit la somme conséquente de 20 milliards DH sur la période 2008-2012, qui représente le double du chantier de Règne dans sa phase 2006-2010. C'est que la secrétaire d'Etat en charge de la Femme, de l'Enfance et des Personnes handicapées, rayonnante d'entrain, au four et au moulin, à la fois politicienne de talent, logisticienne aux petits soins, se mettant en quatre pour satisfaire tous ses invités et les participants, nous a gratifiés d'un savoir-faire que peu de gens lui soupçonnaient, mais que nous fûmes heureux de découvrir. Proximité, inclusion, équité Ce qui fait que le vieux parti historique s'est complètement régénéré, en lâchant la bride à de jeunes technopolitiques devenus champions dans l'équipe gouvernementale, toutes formations politiques confondues. Avec, notamment, un quatuor de choc, que le prochain gouvernement regretterait, s'il venait par malheur, à ne pas être reconduit: Ghellab, Hjira, Douiri et Baddou. C'est vrai que le parti historique a toujours fait de «l'égalitarisme» sa revendication constante depuis l'indépendance et de la lutte contre la pauvreté, une priorité dans ses programmes sociaux. Lutte contre la pauvreté qui, après avoir été soulignée à travers les politiques nouvelles des grands chantiers résorbant massivement la problématique du chômage, se retrouve en tête des préoccupations dans les actions sectorielles, ciblant la dimension sociale de l'habitat, la promotion des droits de la femme, la réorganisation du champ familial, la protection et l'éducation des enfants, l'assistance aux personnes âgées et la réhabilitation socioéconomique des personnes à mobilité restreinte et aux besoins spécifiques. C'est dans cette optique que le PI se mobilise dans l'objectif de garantir «un service social de proximité pour bâtir une société inclusive, solidaire et équitable». Les exemples d'engagements alignés ont fait ressortir des mesures qui tirent systématiquement vers le haut les conditions de vie des populations démunies ou en difficulté, sachant que le taux de pauvreté (moins de 1 700 DH par mois) exclut 14% des Marocains d'une vie digne et correcte. Et si on prend en considération les statistiques touchant la précarité sociale (moins de 2 000 DH par mois), c'est au moins 42% de la population nationale qui est atteinte. A titre d'illustration, la nouvelle politique familiale prévoit, sous son volet de lutte contre la déscolarisation, une aide financière de 1 200 DH par an et de 6 000 DH par an pour chaque famille en situation difficile, ayant à leur charge une personne handicapée. Comme il est également préconisé une aide financière de 3 000 DH par an pour les personnes âgées, à travers un Fonds spécial destiné à la vieillesse. Contrat social L'élaboration du programme social du parti de l'Istiqlal est le fruit, selon les assurances répétées de Yasmina Baddou, d'un «processus de concertation et d'écoute permanente des attentes des populations». Mieux encore que le «Contrat de confiance» sur la base duquel les nationalistes veulent fédérer leurs électeurs fidèles et potentiels, c'est un véritable «Contrat social» que la formation d'Abbès El Fassi s'est engagée à traduire dans les nouvelles réalités marocaines dans le lustre à venir. Volontariste et ambitieux renforcement du leadership régional du pays dans le domaine des droits humains, consolidation des acquis démocratiques, accélération de l'édification d'un projet de société moderne, actions concrètes de proximité et de cohésion, puisant leur force dans l'ingénierie sociale, ce sont là les objectifs que la secrétaire d'Etat Yasmina Baddou a publiquement pris au nom du PI figurant une réponse concrète aux défis orientés vers la satisfaction des objectifs de développement du millénaire (OMD). En chiffres, ces projets représentent une enveloppe estimée à 4 milliards DH par an, n'atteignant pas 1% du PIB, dont les ressources de financements sont mobilisables dans le cadre de l'INDH, des collectivités locales, du budget de l'Etat, du Fonds Hassan II pour le développement et de la coopération internationale. Les autres engagements istiqlaliens intéressent la construction de 200 centres sociaux de proximité sur la période 2008-2012, le redéploiement de 2 000 agents des communes, dédiés aux chantiers sociaux et la mise en place de 4 Fonds spéciaux visant la Solidarité intergénérationnelle, le soutien pour le Handicap, la lutte contre la déscolarisation et, en dernier lieu, la solidarité familiale.