C'est une exposition qui revêt un aspect citoyen d'une très grande importance. La Terre nous regarde, à l'Espace Lydec, pour sensibiliser les populations aux dégâts sur l'environnement, le rôle nuisible des sociétés modernes, qui génèrent des déchets tuant à petit feu une planète aux abois. Après le grand impact laissé par l'exposition : «les visages de l'eau» qui a eu lieu au même espace Lydec du 22 mars au 30 avril 2007, l'environnement et sa protection sont toujours d'actualité, pour un second volet titré «la terre nous regarde». Après avoir sensibilisé les citoyens «à la rareté de la ressource naturelle, qu'est l'eau, pour faire prendre conscience des gestes au quotidien pour la préserver», aujourd'hui les déchets sont au cœur d'un débat crucial. Cette terre qui nous regarde, cette mère nourricière agonise. Et nous tous, nous la regardons, mais nous ne faisons rien pour la préserver, la protéger, lui rendre ce qu'elle a donné à l'humanité depuis la naissance de la vie sur ce globe. Il ne s'agit nullement d'être alarmiste, mais la planète se meurt. C'est une réalité. Et c'est l'homme, son fils, qui la tue. Un réel parricide qui se joue en plusieurs épisodes devant nos yeux. D'abord le réchauffement climatique, la fonte des glaciers au pôle Nord et au Groenland, les gaz à effet de serre, les produits toxiques déversés dans les océans, la flore marine qui disparaît, la faune qui paie un lourd tribut à la cupidité de l'homme et les déchets journaliers qui défigurent la planète terre. Oui, la terre nous regarde et elle n'en peut plus de nous alerter, qu'en l'achevant, c'est toute l'humanité qui périt. On l'a vidé de ses ressources, on a dévoré ses entrailles, et on cède en héritage aux générations futures, un sol aride, une vallée stérile, un espace sans espoir. Et l'exposition de l'espace Lydec est importante à plus d'un égard: sensibiliser les gens, vous, moi, tous, chacun à son niveau, qu'un seul geste peut encore sauver ce qui peut l'être. Parce que ce qui est détruit, l'est à jamais. Mais ce qui reste, peut encore reprendre vie, grâce à notre conscience à tous, que chaque acte meurtrier est un génocide perpétré au su et au vu de tous. Et la terre n'a plus que les yeux pour pleurer. Jusq'au 31 juillet 2007 à l'Espace Lydec, Casablanca